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Cas suspect d’Ebola en clinique: la procédure d'urgence enclenchée tardivement

12 décembre 2014, 13:41

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Cas suspect d’Ebola en clinique: la procédure d'urgence enclenchée tardivement

Maurice recense-t-elle son premier cas d’Ebola ? C.M, une Sud-Africaine d’une quarantaine d’années, arrivée dimanche dans le but de passer des vacances chez des amis, a été admise le soir même dans une clinique de l’île avec des symptômes de fièvre, de diarrhée et de vomissements.

 

La patiente a été placée en isolement dans le Medical Ward de l’établissement privé. Et plusieurs traitements lui ont été administrés mais comme elle n’a réagi à aucun d’entre eux et que les symptômes typiques du virus d’Ebola persistaient, la direction de l’établissement privé a informé le ministère de la Santé lundi matin afin que le protocole de prise en charge soit appliqué.

 

Normalement, en cas de suspicion d’un cas d’Ebola, l’hôpital de Souillac prend le relais et envoie une ambulance avec un personnel formé et muni de combinaisons et d’autres équipements de protection préconisés par l’Organisation mondiale de la santé pour récupérer le malade et le transporter à Souillac. Un échantillon de son sang est analysé par le laboratoire de l’hôpital Victoria. Celui-ci est le seul à pouvoir mener de tels tests à des fins de confirmation ou d’infirmation de la présence du virus d’Ebola.

 

Or, lundi, si des fonctionnaires du ministère de la Santé ont bel et bien débarqué à la clinique, ils ont refusé de faire le prélèvement sanguin à des fins d’analyse et même de transférer la malade à l’hôpital de Souillac. Le responsable du ministère a déclaré qu’il aurait eu des instructions de sa hiérarchie de ne pas effectuer le transfert, ni le test de confirmation sur la Sud-Africaine de peur que le cas ne soit médiatisé.

 

Ce n'est que ce mercredi 17 décembre que ces informations sont parvenues jusqu'à la Senior Chief Executive au sein du ministère de la Santé, Jaya Veerapen. Et les procédures d'urgence viennent d'être déclenchées. 

 

En attendant, quatre membres du personnel de la clinique se sont activés en alternance au chevet de la Sud-Africaine. Celle-ci ne s’explique pas son état de santé car elle affirme n’avoir pas voyagé dans un des pays où sévit le virus. La possibilité qu’elle ait eu contact avec une personne contaminée n’est toutefois pas à écarter.

 

Si le personnel de la clinique est équipé pour des maladies infectieuses telles que le virus AH1N1, la dengue ou la malaria, il ne dispose pas d’équipements de protection contre le virus Ebola.