Publicité

Grand-Gaube: versions contradictoires sur la mort d’une jeune femme brûlée

3 décembre 2014, 14:41

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Grand-Gaube: versions contradictoires sur la mort d’une jeune femme brûlée
Les parents de Reshma Goodary, 28 ans, soupçonnent que la mort de leur fille résulte d’un acte criminel. Celle-ci a rendu l’âme le lundi 1er décembre alors qu’elle avait été admise à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos, il y a 20 jours.
 
Selon la mère, Surekha Goodary, Reshma lui a dit sur son lit de mort qu’elle avait senti qu’on envoyait quelque chose sur elle avant que ses vêtements ne prennent feu. Ses parents comptent mener leur enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Les funérailles de Reshma Goodary ont eu lieu hier matin, mardi 2 décembre, au domicile de ses parents à Grand-Gaube.
 
«Elle ne manquait de rien. Elle avait tout: maison, terrain, argent, auto, business», racontent les tantes de la jeune femme. Pourtant, disent-elles, Reshma Goodary avait fui la maison familiale en février après que ses parents se sont opposés à la relation qu’elle entretenait avec un habitant d’Écroignard.
 
Elle était allée vivre chez des proches du jeune homme, le couple Jeetoo, à Derningham, à Triolet, en attendant de pouvoir l’épouser. C’est chez les Jeetoo que le drame s’est produit en début de soirée le 13 novembre. Alors que la jeune femme s’apprêtait à brûler des effets personnels qu’elle n’utilisait plus, ses vêtements ont pris feu.
 
De son côté, Surekha Goodary soutient que sa fille s’est laissé embobiner. «Les gens qu’elle fréquentait inn met li dan enn trou. Ils l’ont forcée à quitter la maison. Ils ont fini tout son argent.»
 
Elle indique qu’à plusieurs reprises, elle avait demandé à Reshma de retourner à la maison. Mais celle-ci trouvait toujours des prétextes pour ne pas le faire. La jeune femme appelait souvent ses parents, pour prendre de leurs nouvelles ou pour leur demander de l’argent. «Sak kou nou ti pe kouver li, li pran det, nou pass par derier nou al paye. Ena fwa so papa ek mwa ti pe panse kapav li kontan kot li ete, ki li dan bien. Nou ti pe konsol nou lor la. Nou ti kontan so boner, enn sel zanfan nou ena», relate-t-elle.
 
C’est à Triolet que Reshma s’est liée d’amitié avec le couple Jeetoo, Kavita et Vishal. C’est là-bas également qu’elle avait rencontré son petit ami. Vishal Jeetoo raconte que lorsque les parents de la jeune femme se sont opposés à son union avec l’habitant d’Écroignard, elle est allée vivre chez ce dernier. «Mais les gens ont commencé à jaser. Sa belle-mère, avec qui j’ai des liens de parenté, m’a demandé d’héberger Reshma jusqu’à ce qu’elle se marie, affirme Vishal Jeetoo. Tifi la ti bien kot mwa. Li ti trankil. Nous avons un business de livraison, parfois elle nous aidait.»
 
La femme de Vishal, elle, dit regretter de ne pas avoir été là le jour fatidique : «Mo ti al salon, mo misie ti vinn ek mwa. Kan nou inn retourne, monn trouv Reshma pe deboute emba aircon, pa ti ena linz lor li.» Les Jeetoo l’ont transportée à l’hôpital du Nord à Pamplemousses. «Reshma ne voulait pas qu’on informe sa famille de l’incident. C’est la police, après huit jours, qui l’a fait», indique-t-elle.