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«Die-hard» des blocs politiques: laissés sur la touche, ils ont la dent dure

1 décembre 2014, 19:32

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«Die-hard» des blocs politiques: laissés sur la touche, ils ont la dent dure

Ah-Fat Lan Hing Choy, Reza Issack, Abu Kasenally, Rajesh Jeetah, Kee Chong Li Kwong Wing, Ravi Yerrigadoo… Autant de politiciens, membres du PTr-MMM et de l’alliance Lepep, qui n’ont pas obtenu d’investiture pour les prochaines législatives, prévues le 10 décembre. Mais ils ont eu la garantie de leurs dirigeants qu’ils seront casés ailleurs. Tour d’horizon de ceux qui sont restés fidèles à leur parti, même s’ils ne sont pas à l’avant-plan.

 

D’abord, Ah-Fat Lan Hing Choy. Le trésorier du Labour s’était emporté après avoir appris que le ticket du PTr au n° 1 est allé à Mireille Martin. Il avait, dans un premier temps, signifié son intention de quitter les Rouges. Toutefois, après quelques jours de colère et de réflexion, il est revenu au bercail.

 

Reza Issack est également resté fidèle au PTr. Il a, lui, pris part à un congrès du PTr-MMM dans la circonscription n° 19, mercredi dernier.

 

Par contre, le directeur des communications du PTr, Abdullah Hossen, semble ne pas digérer son exclusion de la liste des candidats. Interrogé la semaine dernière sur l'identité de celui qui gère le site Web du PTr, il a sèchement répondu qu’il n’en savait rien.

 

Quant au ministre sortant des Administrations régionales, Hervé Aimée, il fait uniqement le va-et-vient entre son bureau et sa résidence. Cela dit, il avait laissé entendre, avant le Nomination Day, qu’il resterait chez lui.

 

Si Abu Kasenally descend de temps en temps dans sa circonscription (n° 13), l’autre ministre de Rivière-des-Anguilles-Souillac, Tassarajen Pillay Chedumbrum, préfère, lui, ne pas s’y rendre.

 

Les trois ministres du n° 10, à savoir Rajesh Jeetah, Cader Sayed-Hossen et Jim Seetaram, ne sont plus intéressés par cette circonscription. Cependant, ils apportent leur contribution aux candidats du PTr dans d’autres circonscriptions. Rajesh Jeetah, par exemple, sillonne Pamplemousses-Triolet ces jours-ci.

 

Du côté de l’alliance Lepep, seul Mamad Houssain Atchia, annoncé comme candidat au n° 2 pendant deux semaines, a changé de bord politique. Il est candidat du Mouvement travailliste militant (MTM) et colistier de Vasant Bunwaree dans la même circonscription.

 

Raj Busgeeth, présenté début octobre comme candidat de l’alliance Lepep au n° 5, a été  mis hors course à la dernière minute. Mais il est resté fidèle au MSM et était présent à The Mount, mardi, pour donner un coup de main aux trois candidats de l’alliance Lepep.

 

Quant à Sooroojdev Phokeer, longtemps annoncé au n° 13 comme candidat du MSM, il a été nommé Campaign Manager de l’alliance Lepep. D'autre part, Abdool Sorefan, tantôt annoncé au n° 3 et tantôt au n° 13 comme candidat de l’alliance Lepep, a choisi de soutenir, lui, les trois candidats de son bloc au n° 3.

 

Sacrifiés mais récompensés

 

Du côté du MMM, Kee Chong Li Kwong Wing est l’unique député sortant à ne pas avoir obtenu une investiture. Sacrifié à la dernière minute, il a déjà le soutien de son leader, et en cas de victoire de l’alliance de l’Unité et de la Modernité, il assumera d’importantes fonctions dans une banque.

 

Autre sacrifié du MMM :Vijay Makhan. Mais il sera la main droite du futur Premier ministre dans un éventuel gouvernement PTr-MMM. C’est Paul Bérenger lui-même qui l’a annoncé.

 

Au sein du MSM, Ravi Yerrigadoo, qui a cédé sa place à Vishnu Lutchmeenaraidoo au n°7, deviendrait Attorney General en cas de victoire de l’alliance Lepep. Raj Busgeeth, remplacé à la dernière minute par Sanjeev Teeluckdharry, est toujours présent au n°5. Nul ne sera étonné s’il est nommé ambassadeur après le 11 décembre si l’alliance qu’il soutient remporte les élections. Idem pour Soorojdev Phokeer, ancien député du MSM. N'ayant pas été choisi comme candidat aux prochaines élections générales, il est sûr cependant d’être un nominé politique.

 

Dans le passé, Dev Ramanah, qui n’avait pas obtenu d’investiture en 2000, avait été nommé Speaker après le triomphe de l’alliance MSM-MMM.

 

Les sacrifiés lorgnent surtout les postes d’ambassadeurs. Pour une affectation en France, deux noms circulent: celui d’Ahmad Jeewa et de Jenny Mooteealloo. Le choix des Mauves pourrait surprendre plus d’un, vu que l’entente est que Navin Ramgoolam conserve Paris dans l’escarcelle travailliste.

 

Par ailleurs, on se souvient de Mukesshuar Choonee qui, après sa démission du MSM en 2005, est devenu proche du PTr. Il a travaillé d’arrache-pied pour le PTr-PMSD et au final, il a été récompensé par un poste d’ambassadeur en Inde, en 2005. La même année, Madun Dulloo du MMSD était en alliance avec le PTr. À la veille des élections, il a exigé un ticket pour son poulain Satyadev Moutia, alors que Yeshdev Jeelall, très proche d’Arvin Boolell, a fait les frais de cette exigence. Quelques mois après, il a été nommé Trade Advisor à l’ambassade mauricienne en Australie. La même année, Marie-France Roussety, qui n’était pas candidate, a, elle, été nommée ambassadrice, toujours en Australie. Idem pour Jacques Chasteau de Balyon qui a, lui, assuré le poste d’ambassadeur à Paris et y est toujours.

 

Rohit Guttee, élu au n°6 en 2006, a cédé sa place après l’accord entre le PTr et le MSM en 2010. Comme Ashit Gungah a été candidat de cette alliance au n° 6, il a été laissé sur la touche et nommé par la suite président de la Road Development Authority. Asraf Dullul, ministre entre 2005 et 2010, n’était pas candidat aux dernières élections générales. Quelques mois après, il a occupé un poste important à Mauritius Telecom. Bashir Khodabux, élu du MMM aux élections de 1976, s’est joint au PTr dans les années 2000. À la dernière minute, son nom n’a pas figuré sur la liste des candidats. Quelques mois plus tard, il a été nommé à la présidence de la National Housing Development Corporation.

 

Indranee Seebun, ministre entre 2005 et 2010, a laissé sa place à un candidat du MSM, en l’occurrence Jim Seetaram, aux élections de mai 2010. Elle a été nommée à la présidence de la Small and Medium Enterprise Development Authority. Cette année, elle a retrouvé sa place de candidate au n° 10.