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Hunger Games: La révolte – 1ère partie - Les dessous d’une révolution

21 novembre 2014, 08:31

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Hunger Games: La révolte – 1ère partie - Les dessous d’une révolution
Sauvée de l’arène des Hunger Games par un commando rebelle, Katniss a tout détruit derrière elle. Deux autres concurrents, Victor et Finnick, ont également été sauvés, mais Peeta est toujours prisonnier du Capitole. Alma Coin, la présidente des rebelles, aimerait que Katniss devienne le symbole de la rébellion et de la révolte des districts, le «geai moqueur». Ce que la jeune femme refuse dans un premier temps, puis finit par accepter lorsque les rebelles lui promettent d’aller libérer Peeta. Pendant ce temps, le district 12, dont Katniss est originaire, est complètement rasé par une attaque des forces du Capitole et Peeta est utilisé à des fins de propagande…
 
LA NOTE : 8/10
 
L’overdose de dystopies est-elle possible? La question se pose, tant Hollywood nous en propose depuis quelques mois (The Giver, Divergente, Le Labyrinthe, etc.). Cela étant dit, ce n’est pas avec ce troisième Hunger Games que l’on atteindra le point de rupture, tant le film fait tout pour se différencier de ses congénères. Au final, ce troisième volet n’est pas vraiment un film d’action, mais plutôt une réflexion sur l’outil de propagande et l’envers du décor d’une campagne militaire, où chacun est une pièce sur un échiquier géant. Au final, une oeuvre cérébrale ancrée par les performances horsnormes de certains de ses acteurs.
 
Au lieu d’emmener les spectateurs au coeur de la bataille, comme le font tous les autres films du genre et de guerre, Hunger Games : La révolte – partie 1 se concentre plutôt sur les moments plus intimes, s’attardant sur des instants de vie et des moments de doute. Comme Katniss, le personnage principal du film, le spectateur reste enfermé au coeur du district 13, ne sortant à l’air libre qu’en de rares occasions. En partageant l’expérience à laquelle fait face la jeune femme, on partage également son malaise et, comme elle, on peine à faire confiance à ces nouveaux «amis». Le film explore ainsi les mises en scène dont usent les «bons» et les «méchants» pour influencer l’opinion publique et le poids qui repose ainsi sur ceux qui servent d’outils de propagande.
 
Si le scénario du film est intéressant, mais sans réelle surprise (sauf pour la fin), le cinéaste Francis Lawrence (aucun lien de parenté avec l’actrice principale), à qui l’on doit également Constantine, I am Legend et Hunger Games : L’embrasement, arrive malgré tout à créer une réelle tension avec des séquences fortes et intimes. La réalisation est simple et sobre mais originale, avec des plans plutôt inventifs pour bien montrer qu’il a privilégié les effets pratiques aux effets numériques. La photographie est somptueuse, tantôt terne et sobre, tantôt vibrante. Il en va de même pour les décors, particulièrement au coeur des différents districts. Quelle joie de voir également que, pour une fois, Hollywood ne transforme pas ses personnages féminins en objets sexuels en les parant de vêtements moulants et d’une abondance de maquillage : pendant presque toute la durée du film, Katniss est habillée de vêtements trop grands pour elle, décoiffée, avec un visage blême et des cernes sous les yeux. Et ce réalisme donne encore plus de poids au récit.
 
Quoi qu’il en soit, le gros point fort de ce film, c’est son casting. Les seconds rôles sont des pointures du cinéma, avec Woody Harrelson, Jeffrey Wright, Philip Seymour Hoffman (dans l’une de ses dernières performances) et Elizabeth Banks. Julianne Moore est impressionnante en présidente du district 13, froide et impassible, mais qui laisse par moment entrevoir toute sa profondeur. Néanmoins, le vrai tour de force reste, comme toujours, la performance de Jennifer Lawrence dans le rôle de Katniss. Forte et faible à la fois, elle passe d’une émotion à l’autre avec un naturel déconcertant, emportant le spectateur avec elle, scotché à son regard brisé de douleur. Bref, un vrai régal.
 
Au final, ce film n’est (de toute évidence) qu’une transition entre l’action du second volet et le dernier film, qui promet d’être époustoufl ant. S’il s’agit malgré tout d’un bon divertissement, on attend quand même avec impatience la suite. À voir pour les fans
du genre et de la saga.
 
 
Fiche Technique
Titre original : Hunger Games : Mockingjay – Part 1
Genre : action, drame, science-fi ction
Durée : 2 h 05
De : Francis Lawrence
Avec : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth
Salles : Novelty, MCine, Cine City, Cine Metropolit an