Plus que l’unité et la modernité, c’est sans doute à une majorité écrasante au Parlement que pensait Navin Ramgoolam en faisant alliance avec le MMM. Le chef du gouvernement l’a en tout cas laissé entendre lors d’un meeting de l’alliance de l’Unité et de la Modernité au collège Hamilton, à Mahébourg, ce lundi 10 novembre.

Il a rappelé que, lors des élections précédentes, il n’y avait pas «de grandes différences entre le PTr et le MMM», qui se sont partagés à peu près la moitié des votes à chaque joute électorale. «On ne peut diriger un pays avec la moitié de la population dans l’opposition», a souligné le Premier ministre. Il a par conséquent invité les électeurs à «voter bloc» en faveur de l’alliance rouge et mauve le 10 décembre.

Navin Ramgoolam s’est également attelé à descendre en flèche l’alliance Lepep. Le PMSD n’est ainsi, selon lui, «pas vraiment un parti social démocrate», tandis que le MSM s’est contenté de «mont kadak» sur le dos de plus gros partis pour obtenir des sièges au Parlement.

Mais la cible principale de ses critiques était SAJ, qu’il accuse d’avoir «vendu la lutte» en 1982 et de n’avoir donné que «16 tickets» au PTr en 1983. Le Premier ministre a par ailleurs dénoncé la campagne«de peur» menée, selon lui, par le MSM.

Dans la même foulée, Paul Bérenger s’en est pris à Mahen Jugroo, candidat du MSM dans la circonscription n°13. Il a traité le député orange de «farceur» qui «porte les péchés de Jugnauth», tout en vantant les mérites de Tony Apollon, qui portera la bannière du MMM dans cette circonscription. Ce dernier est, selon le patron des Mauves, un «zanfan landrwa» et un «zanfan peser» qui connaît bien les besoins des habitants de Mahébourg et des alentours. «Pa pou ena zis 3-0 dan n°12, pou ena bate bef !» a-t-il annoncé.