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Conditions de travail: la colère gronde du côté d’Innodis

10 novembre 2014, 15:56

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Conditions de travail: la colère gronde du côté d’Innodis

Des employées qui se seraient retrouvées à travailler selon un système de shift du jour au lendemain, et les fiches de paie reçues avec plusieurs jours de retard… Selon des membres de la Fédération des travailleurs unis (FTU), les conditions de travail des employés de la compagnie Innodis seraient «déplorables».

 

Le président de la fédération, Atma Shanto, sollicite, du reste, l’intervention du ministre du Travail afin qu’il se penche sur cette affaire. Une lettre a été envoyée en ce sens à Shakeel Mohamed. «Le ministre, qui a l’obligation de veiller au bien-être des travailleurs, doit intervenir dans les plus brefs délais», a-t-il soutenu lors d’un point de presse, le jeudi 6 novembre, à Port-Louis.

 

«La situation est grave», estime-t-il. Il affirme qu’en cas de décès d’un proche, un employé devrait impérativement fournir l’acte de décès pour obtenir un congé. Et, dit-il, des employées se seraient retrouvées à travailler selon un système de shift du jour au lendemain. «Se enn tretman pir ki zone franche ki sa bann employe la gayne. Pena okenn diskision e enn kou koumsa zot nek impoz zot lalwa», s’insurge Atma Shanto.

 

Il soutient aussi que les superviseurs noteraient l’heure à laquelle les employés se rendent et sortent des toilettes. «E kan bann nouvo sef rentre, zot vinn impoz zot bann prop kondision e zot menas bann travayer la si zame zot pa anvi respekte seki zot dir.» Tout cela crée, ajoute le syndicaliste, un sentiment de frayeur parmi les employés.

 

Innodis, elle, se défend de ces accusations. Assurant que la compagnie agit en conformité avec la loi, Dario Li Hung Shun, le Manager, Legal and Corporate Affairs, soutient, de son côté, que tous les employés sont informés des heures supplémentaires selon un roster établi au préalable.

 

Dario Li Hung Shun déclare aussi qu’un shift system a bien été établi à la laiterie. Cela  sur une base d’essai en raison des nouvelles exigences de production, et suivant un accord avec les employés concernés.

 

Selon notre interlocuteur, les allégations des syndicalistes lors de la conférence de presse sont«sans fondement et fausses» et «entachent l’image d'Innodis». Il parle notamment des congés pour assister à un enterrement et l’accès limité aux toilettes. Et d’ajouter que toute décision sur le travail de nuit se fait après consultation avec les employés concernés.

 

Dario Li Hung Shun souligne aussi qu’il est dommage que le Syndicat ne l’ait pas contacté pour des éclaircissements au préalable, et, précise-t-il, «nous sommes à l’écoute des doléances des représentants du syndicat sur cette question afin de décider de la marche à suivre à l’avenir, dans l’intérêt de tous».