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Mauvais traitements: les Pet Shops sous surveillance

15 novembre 2014, 16:09

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Mauvais traitements: les Pet Shops sous surveillance

 

Un petit pas vers une meilleure réglementation des animaleries. Afin de «mettre de l’ordre» dans ce secteur, une décision a été prise par le ministère de l’Agro-industrie afin d’effectuer des visites d’ici peu dans les Pet Shops. Ce sont les cadres de l’Animal Welfare Unit qui s’en chargeront, conformément à l’Animal Welfare Act de 2013.

 

L’objectif est de s’assurer que les animaux sont vendus dans les meilleures conditions possibles et qu’ils sont bien traités. Car, fait ressortir une source au sein du ministère, «trop d’abus ont été recensés par rapport au traitement des animaux dans des Pet Shops». Elle explique que des témoins leur ont rapporté que «des dizaines d’animaux meurent dans leur cage à cause des mauvais traitements qui leur sont infligés.»

 

Du reste, souligne la source, ce secteur est très peu réglementé. «Il suffit qu’une personne ait un permis de General Retailer pour opérer une animalerie», avance-t-elle.

 

Une situation que déplore Mark Yeung. Le propriétaire de Marks Aquarium, animalerie très connue, dit ne pas comprendre pourquoi les propriétaires de Pet Shops ne sont pas enregistrés et ne passent aucun examen pour être sûr qu’ils ont les compétences nécessaires avant de se lancer dans ce domaine. «En Europe et même à la Réunion, une épreuve orale et écrite est nécessaire pour l’enregistrement. C’est un panel qui décide. Cela devrait être le cas également à Maurice», fait-il ressortir.

 

Mark Yeung dit toutefois accueillir favorablement les nouveaux contrôles du ministère de l’Agro-industrie. «Certaines personnes traitent les animaux comme de la marchandise et en vendent dans la rue. Être propriétaire d’une animalerie, ce n’est pas pour faire du business. Mais malheureusement, certaines personnes le font.»

 

Une des techniques utilisées par ces personnes pour maximiser les profits, selon lui, est de donner de la nourriture «bas de gamme» aux animaux. Autre stratagème: l’achat de pompes bon marché que l’on fixe dans des aquariums. Cependant, souligne le propriétaire de Marks Aquarium, il est important que les inspecteurs de l’Animal Welfare Unit aient les compétences nécessaires pour effectuer ces visites.

 

Même son de cloche du côté de Radhakrishna Veerapa, président de l’Association des vétérinaires et propriétaire d’un Pet Day Care Centre. Il faut, insiste-t-il, que les cadres détiennent les compétences professionnelles requises. Par exemple, si l’on place un animal libre dans une cage, les conséquences seront désastreuses et les inspecteurs doivent pouvoir déceler ces comportements chez les animaux.

 

Le président de l’Association des vétérinaires ajoute également que les propriétaires d’animaleries doivent posséder des connaissances dans ce domaine. Notamment connaître les cycles de vie des animaux, leur comportement, les maladies qu’ils contractent, entre autres.

 

Cependant, lâche Radhakrishna Veerapa, «au lieu de faire des visites dans des animaleries, l’État devrait commencer par faire des visites dans les marchés, à Quatre-Bornes et à Rose-Hill par exemple. J’ai vu personnellement des personnes qui vendent des lapins dans des tentes et des poissons dans des deksi !»