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Sameer Caunhye: l’homme qui murmure à l’oreille des animaux

30 octobre 2014, 22:31

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Sameer Caunhye: l’homme qui murmure à l’oreille des animaux

Ce jeune homme de 33 ans est un passionné des animaux. Il a transformé sa cour en véritable ferme.

 

Nous avons d’abord été attirés par un drôle de sifflement d’oiseau. Intrigués, nous avons cherché d’où provenait ce bruit. Et nous sommes tombés sur la «ferme» de Sameer Caunhye, à Poste-de-Flacq.

 

Au milieu de la cour se tient le jeune homme de 33 ans. Il joue avec son oiseau, prénommé Amazone, qu’il nous présente.

 

Un rapide coup d’oeil dans la cour suscite chez nous l’étonnement. Car outre cet oiseau, se trouvent des lapins, des tortues, un chat, des coqs, poules et poussins, ainsi que des poissons. Et dans l’arrière-cour, des chèvres, des canards et des dindes. Ce sont les «bébés» de Sameer. «Sa bann-la mo lavisa», nous dit-il en ajoutant que «samem mo plezir, mo pastan».

 

Marié à Salma, une enseignante, et père d’un enfant de 15 mois, Rizwaan, Sameer travaille à son propre compte. Il raconte que cet amour pour les animaux, il le ressent depuis tout petit déjà. «Mo ti bien kontan get bann fim ou bann dokimanter lor bann zanimo», dit-il.

 

À l’époque toutefois, il n’avait pas pu en posséder. Mais ce n’était que partie remise. «Preske toule zour aster, mo gagn lager ar mo papa, li dir mo perdi letan ar zot. Me selman mo pa pran kont», lâche-t-il avec le sourire.

 

Car ses animaux, il ne peut vivre sans eux. Il y a quelques années, avance-t-il, comme il devait se rendre à l’étranger, il a dû vendre ses bêtes. «Trwa zan monn res san zanimo.» Mais dès son retour au pays, cette passion l’a repris de plus belle. Et c’est alors qu’il a aménagé sa petite ferme et a commencé à collectionner des animaux.

 

Sameer consacre plus de quatre heures par jour à s’occuper d’eux. «Dès sept heures du matin, je leur donne à manger et je joue avec eux. Get inpe si tou korekSameer parle même avec eux. «Kan zot fer desord, mo kriy ar zot tou. Zot konpran tou seki mo dir zot.»

 

De plus, c’est lui-même qui les soigne. «C’est rare que je les emmène chez le vétérinaire. Fode bien grav mem. Je fais tellementde recherches sur Internet que j’arrive à les guérir moi-même», déclare le trentenaire. «Bann-la pena personn apar mwa. Mo mem tou pou zot ek zot bien kontan mwa. Mo gagn extra plezir pou okip zot.»

 

Sameer participe aussi à des pet shows. «Ena fwa, mo al lotel pou fer bann show pou bann zanfan.» L’assistance, dit-il, aime surtout lorsqu’Amazone siffle sur la chanson Happy Birthday. Nous avons d’ailleurs été agréablement surpris de l’entendre.

 

S’occuper de tant d’animaux a, certes, un coût. Mais pour Sameer, l’argent qu’il dépense ne compte pas. Ce qui lui importe, c’est leur présence et «kan mo get zot happy, mwa osi mo happy». C’est dans cette optique que, depuis quelques mois déjà, Sameer s’active afin de construire une vraie ferme pour ses animaux.

 

Néanmoins, c’est avec un petit pincement au cœur qu’il confie qu’à cause de ses «bébés», il n’a presque plus de temps pour sa famille. Et qu’il subit les reproches de son père tous les jours. «Lorla mo pa tro kapav al promne, sorti tousa.» Petite consolation : son fils Rizwaan aime, lui aussi, passer du temps avec les animaux !