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Meurtre à Rodrigues: Rosita Cupidon torturée et violée avant d’être achevée au gourdin

24 octobre 2014, 08:34

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Meurtre à Rodrigues: Rosita Cupidon torturée et violée avant d’être achevée au gourdin

 

«Sa dimunn ki ti pe krie, monn tann li dir Johnny !» C’est ce que lance d’emblée un voisin de Rosita Cupidon. Cette dernière, plus connue sous le sobriquet de Matante Rita, âgée de 65 ans, a été sauvagement assassinée dans la nuit de mardi à son domicile, à Terre-Rouge, Rodrigues. Mais son cadavre n’a été retrouvé par un autre voisin que le lendemain matin, à 6 heures, à une trentaine de mètres de son domicile.

 

Une autopsie a été pratiquée par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin. Celle-ci a établi que la victime a été torturée avec une paire de petits ciseaux et qu’elle a également été violée. L’exercice qui s’est terminé peu après 21 heures a conclu que Rosita Cupidon est morte après avoir eu le crâne fracturé en deux.

 

C’est aux alentours de 22 heures, mardi, qu'un voisin de la victime dit avoir entendu des cris alors qu’il rentrait chez lui. Le sobriquet «Johnny» qu’il a entendu est celui du neveu de la victime. «J’ai alors tendu l’oreille, mais plus rien. Me se ki finn intrig moi se ki mo finn tann bann lisien pe hurle…» Il ajoute être sorti de chez lui en entendant de nouveau des cris. Mais la fourniture électrique venait d’être interrompue et il n'a rien pu voir dans l'obscurité. Il explique cependant avoir entendu «bann tapaz kouma dir pe tap avek enn zafer, kapav enn diboi». Loin de s’imaginer qu’un crime était en train d’être perpétré, ajoute-t-il, il est allé se coucher.

 

Rosita Cupidon portait de multiples blessures sur le corps, notamment au visage, aux bras et à l’abdomen lorsqu’elle a été retrouvée au matin. Elle ne portait qu’une blouse comme seul vêtement.

 

L’équipe de l’inspecteur Govinden Rengasamy de la Criminal Investigation Division de Port-Mathurin a appris que la victime avait obtenu Rs 65 000 pour la pose d’une dalle la semaine dernière. Or, selon une de ses nièces, elle n’aurait jamais gardé une telle somme chez elle. La police doit vérifier le compte en banque de Rosita Cupidon ce matin, aucune trace de vol n’ayant été découverte sur place.

 

La sexagénaire vivait seule depuis le décès de son mari et aurait été surprise par au moins deux hommes venus la cambrioler, d’après la théorie de la police. Des traces de sang ont été prélevées sur le rebord d’une fenêtre restée ouverte et tout  le long du chemin qu’elle a emprunté avant qu’elle ne s’affale au sol.