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La Boussole au Suffren, Caudan Waterfront

19 octobre 2014, 08:57

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La Boussole au Suffren, Caudan Waterfront
HEURE : Il est 13h10 et il fait très chaud quand on sort de la voiture. Par contraste, le lobby d’entrée est un pur moment de bonheur : le calme y règne, nous profitons de la vue plaisante d’un lustre élégant et surtout… il doit faire 7°C de moins. Nous décidons néanmoins de ne pas rester à l’intérieur du restaurant parce que nous trouvons les fauteuils peu confortables, même si tous les autres convives attablés ne semblent pas particulièrement s’en émouvoir.
 
AMBIANCE : On va donc s’installer au grand air, sous la ramée. À gauche, une plage artificielle sous les bois noir et ces autres arbres côtiers qu’on appelle si positivement caches (du soleil, s’entend). Il fait bon. La brise est la bienvenue et le vent du large (vent du nord, me semble-t-il) est suffisamment puissant pour faire tournoyer les petites éoliennes qui parsèment les yachts dans la marina, mais pas assez pour nous décoiffer. À travers une lucarne, sur la gauche, on voit des éclairs de bikinis au bord de la piscine. À droite, Port-Louis s’active sous le soleil. Un water taxi fait la navette, sans bruit. Notre port, comme tous ses cousins du monde, bruisse des générateurs, allumés dans le ventre des bateaux cargos. Super atmosphère !
 
SERVICE : Courtois et efficaces, Akshay et Mika s’affairent sans encombrer et  proposent sans déranger. Non pas que nous les sollicitions au-delà du raisonnable, puisque nous abandonnons le menu (pourtant prometteur) pour le buffet. Pour une fois, il est possible de se faire servir un jus de fruit chambré plutôt que glacé…
 
REPAS : Salade créole en entrée, avec du thon en guise de protéines. Un confit  d’aubergine exquis et de nombreux autres condiments, salés, aigres, âcres et forts pour agrémenter la salade et stimuler le palais. Comme plats de résistance, un poisson pané réussi de fraîcheur, du poulet teppanyaki ferme et goûteux, un carry de cerf délicatement épicé avec, au choix, un gratin de légumes, du riz safrané ou des pâtes.
 
Le jeune cuisinier, debout à côté de ses plats, confirme qu’il les goûte tous avant d’inviter les clients à consommer. Il est plutôt maigrichon et cela peut inquiéter, mais je vous rassure: son goût correspond au nôtre!
 
Pour le dessert, un assortiment de tartes, du sagou aux fruits frais et un gâteau au chocolat moelleux, coiffé d’une fine couche de mousse au café. La tarte à la papaye, dont on soupçonne qu’elle a flirté tardivement avec du gingembre, nous fait fondre sur les bords – et compromet sans doute un peu le test de cholestérol de la semaine prochaine ?
 
VALUE FOR MONEY : À deux avec un petit expresso, on en a pour Rs 1 450. C’est sans doute cher pour un déjeuner régulier, mais bien acceptable quand on veut se faire plaisir, à l’occasion. Cependant, le géotextile qui «perce» sous le sable, cédant aux caresses journalières du balai de coco, il faudrait s’en occuper ! Comme du fil électrique blanc, à fleur de sable, reliant les lampes du jardin et dans lequel un client va s’empêtrer un jour ou l’autre…
 
PROCHAINE VISITE : Dans pas trop longtemps, je pense, question d’échantillonner le menu à la carte, sous le charme d’un port, de ses promesses d’horizons neufs, de son rappel du grand large.
 
NOTE : 7,5/10