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Comment l’idée a-t-elle germé ? Les détenus fabriquent déjà les uniformes des officiers dans un atelier de couture au sein des prisons. C’est dans cet espace qu’ils seront désormais appelés à confectionner des sacs en tissu. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne zéro plastique menée par le ministère de l’Environnement cette année. D’ailleurs, ce dernier a signé un protocole d’accord, le mardi 14 octobre, avec la Mauritius Prison Service (MPS).

S’il est prévu que les prisonniers en produisent sur une longue durée, ils devront, dans un premier temps, le faire sur une période de trois ans. Une fois conçus, les sacs en tissu seront distribués afin de supplanter ceux qui sont en plastique. Un comité conjoint MPS-ministère de l’Environnement décidera ensuite des modalités de distribution des sacs: à quelles organisations ils seront donnés gratuitement ou vendus.

L’objectif de ce projet, explique le ministre de l’Environnement, Deva Virahsawmy, est de changer l’attitude des consommateurs quant à l’utilisation excessive de sacs en plastique. Ce qui permettra ainsi de réduire leur impact négatif sur l’environnement.

Ce protocole d’accord stipule également que les détenus fabriqueront des T-shirts arborant des messages écologiques. Ils seront aussi appelés à cultiver des plantes médicinales et décoratives. Ce qui devrait permettre au ministère, dans le cadre de sa campagne, d’atteindre son objectif de 80 000 plantes mises en terre et distribuées à travers l’île d’ici la fin de l’année. À ce jour, 67 000 plantes ont déjà été distribuées.

Interrogé hier, le commissaire des prisons, Jean Bruneau, explique qu’une pépinière sera même aménagée à la prison de Melrose.