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L'Onu ne veut pas d'un "nouveau Srebrenica" à Kobani

11 octobre 2014, 08:34

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L'Onu ne veut pas d'un "nouveau Srebrenica" à Kobani
Staffan di Mistura a notamment demandé à Ankara d'ouvrir sa frontière aux volontaires désireux d'aller aider les miliciens kurdes syriens à défendre Kobani.
 
Il a rappelé la tragédie de la ville de Srebrenica, où pendant le conflit en ex-Yougoslavie, les Serbes de Bosnie avaient massacré 8.000 civils musulmans censément sous la protection des Nations unies.
 
"Vous vous souvenez de Srebrenica? Nous, oui. Nous n'avons pas oublié et nous ne nous le pardonnerons sans doute jamais", a dit l'émissaire de l'Onu lors d'une conférence de presse à Genève.
 
Staffan di Mistura a dit craindre un massacre à Kobani, où en plus des combattants, il resterait 500 à 700 habitants, essentiellement des personnes âgées. Entre 10.000 et 13.000 personnes seraient par ailleurs massées dans une zone coincée entre la ville et la frontière avec la Turquie.
 
"Quand il y a une menace imminente contre les civils, nous ne pouvons pas, nous ne devons pas rester silencieux", a-t-il insisté. "Chacun doit faire tout ce qu'il peut pour empêcher (un massacre). J'espère que nous ne verrons pas des gens se faire décapiter."
 
La Turquie a positionné des dizaines de chars et de pièces d'artillerie de son côté de la frontière mais elle n'a exprimé aucune intention d'intervenir militairement contre l'EI faute d'un accord avec les Etats-Unis et leurs alliés sur les suites à donner au conflit syrien.
 
Les forces turques empêchent en outre les Kurdes de Turquie de franchir la frontière pour prêter main forte aux défenseurs de Kobani, par crainte notamment d'une résurgence de la guérilla kurde sur le territoire turc.