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Le Meritt, Pizza Hut, Sam Motors: les repreneurs se font attendre

2 octobre 2014, 19:05

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Le Meritt, Pizza Hut, Sam Motors: les repreneurs se font attendre

Le cabinet d’experts-comptables, BDO, ne sait plus à quel saint se vouer. Les trois sociétés, Le Meritt Holdings Ltd, Sopral Ltd, détentrice de la franchise américaine Pizza Hut, et Sam Motors, qui ont été placées sous son administration il y a plus de deux mois, sont toujours à la recherche de repreneurs. «La conjoncture économique et politique n’incite pas de grosses transactions financières pour le moment», explique un observateur économique.

 

Le Meritt Holdings Ltd reste un véritable poids lourd que la firme d’audit traîne depuis le 25 juillet. Placé sous l’administration de la BDO, Le Meritt Holdings Ltd, propriétaire de trois tours résidentielles à Trianon, parvient difficilement à trouver un acquéreur.Les renseignements glanés auprès de la firme – ses deux administrateurs sont Yacoob Ramtoolah et Georges Chung – indiquent que les sociétés locales et étrangères manifestent actuellement peu d’intérêt pour sa reprise.

 

Il faut dire que la position du principal créancier dans les négociations de rachat vient compliquer la marge de manoeuvre de la BDO. Beijing Construction Engineering Group Co Ltd (BCEG), l’entrepreneur du Meritt Elipsis, souhaite faire partie des discussions portant sur le choix du repreneur. Pour s’assurer notamment qu’elle n’est pas laissée à l’écart au moment de récupérer les fonds déjà engloutis dans ce projet.

 

Le Meritt Holdings Ltd a été placé sous administration depuis le mois de juillet.

 

Selon le dernier bilan financier de Le Meritt Holdings, son niveau d’endettement est évalué à Rs 300 millions, un montant qui revient principalement à l’entrepreneur chinois. On sait également qu’en avril, BCEG avait proposé un partenariat au promoteur mauricien pour poursuivre les travaux en mettant sur la table Rs 900 millions. Toutefois, cette opération, qui devait se faire à travers China Export and Credit Insurance, n’a pas eu de suite.

 

«Il est évident qu’un nouveau repreneur doit prendre en compte l’endettement de ce projet, à moitié achevé et les nouveaux investissements qu’il aura à injecter pour compléter les travaux. On arrive facilement à un montant de Rs 1,2 milliard. Ce qui peut refroidir l’intérêt d’un nouveau promoteur», lâche un spécialiste de la construction.

 

Mais il n’y a pas que les trois tours résidentielles de Trianon. Sopral Ltd, également sous l’administration de BDO, n’a pas encore trouvé de repreneur pour son enseigne de fast-food, Pizza Hut. Même si dans le cas de cette société, il y a, nous dit-on, un prétendant.

 

Après plusieurs semaines de négociations, Yacoob Ramtoola et Georges Chung, partenaires chez BDO, nommés administrateurs conjoints de la compagnie, n’ont pas encore finalisé le deal. Il ressort que le choix pourrait se porter sur une société mauricienne qui commence tout juste à se lancer dans ce créneau. Toutefois, BDO ne compte pas dévoiler l’identité du repreneur vu que le propriétaire de la franchise américaine a souhaité que cette information ne soit pas ébruitée.

 

La BDO avait 72 jours pour réaliser sa mission, soit assurer l’ouverture et la gestion de cinq points de restauration de Pizza Hut. Et se donner parallèlement les moyens de préserver l’emploi de 110 personnes qui travaillent au sein de Sopral Ltd, tout en répondant aux attentes de sa clientèle. Tout porte à croire que la BDO aurait abandonné cette option.

 

La BDO devait assurer l’ouverture et la gestion de cinq points de restauration de Pizza Hut.

 

Sam Motors, société familiale commercialisant des véhicules remis à neuf - reconditioned - se trouve dans la même posture. La Mauritius Post & Cooperative Bank (MPCB), qui a initié les procédures de liquidation, est sa principale créancière, avec un montant avoisinant Rs 80 millions.

 

Dans l’entourage de la BDO, l’exercice d’évaluation visant à dresser un inventaire des actifs de cette société n’a pas encore été finalisé. Les actifs comprennent, entre autres, le bâtiment abritant le showroom, construit sur un terrain à bail appartenant à l’État, un autre terrain situé à Bras-d’Eau, des voitures remises en état, des pièces de rechange et des bateaux de pêche, entre autres. Ce qui est venu rassurer l’entourage de la direction de la MPCB sur sa possibilité de pouvoir récupérer le montant des prêts accordés à Sam Motors à partir des actifs disponibles. Mais avant de passer à cette étape, la BDO devra trouver des acheteurs.