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Kailash Purryag rend hommage au «visionnaire» que fut SSR

26 septembre 2014, 19:41

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Kailash Purryag rend hommage au «visionnaire» que fut SSR

«Sir Seewoosagur Ramgoolam a fait l’Histoire, et l’Histoire ne peut être altérée.» Après le discours de Navin Ramgoolam à Kewal Nagar ou encore celui de sir Bhinod Bacha à l’université de Technologie, c’était au tour du président de la République de rendre hommage à sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) à l’occasion du 114e anniversaire de sa naissance, au Mahatma Gandhi Institute, à Moka, ce vendredi 26 septembre.

 

Seul bémol à cet événement : l’absence remarquée de son fils, excusé en préambule par Mookhesswur Choonee. Navin Ramgoolam aurait en effet été empêché à la dernière minute et ce, malgré un ardent désir d’assister à cet hommage, a expliqué le ministre de la Culture.

 

Kailash Purryag s’est cependant empressé de célébrer la vie et l’œuvre, de celui qui fut pour lui «et beaucoup d’autres», la «figure d’un père». Le président de la République a axé son discours autour de la dimension de «visionnaire» de SSR dans plusieurs domaines, notamment celui de l’éducation, qui fut «le socle sur lequel a été bâti le développement». Relatant les grandes lignes de la vie de son mentor, Kailash Purryag a rappelé que le SSR a mené «une vie simple» et qu’il n’a «jamais oublié ses racines». 

 

De son enfance modeste à Kewal Nagar, petit village anciennement connu sous le nom de Bois-d’Oiseau, à son engagement politique au sein du PTr en passant par ses années d’études, ses rencontres avec de grandes figures politiques indiennes à Londres et la bataille pour l’indépendance, Kailash Purryag a brossé un tableau somptueux de l’œuvre de «Chacha». Il s’est notamment attardé sur l’aura de mystère que dégageait l’ancien Premier ministre, expliquant que «personne ne pouvait lire ses pensées».

 

Celui qui fut ministre de la Sécurité sociale entre 1979 et 1982 n’a pas été avare en compliments, faisant les éloges des talents de «visionnaire», de «négociateur hors pair» ou encore de l’«homme de conviction» que fut le père de l’actuel Premier ministre. Citant Maurice Paturau, entre autres, il a rappelé que le pays doit à «ce grand homme» l’éducation et la santé gratuites, par exemple. Le président n’a pas non plus manqué de citer des adversaires politiques de SSR qui lui ont, plus tard, reconnu de grands talents de visionnaire.

 

«Kewal» Ramgoolam était également de la trempe des hommes qui ne sont pas influencés par leur environnement, mais qui le remodèlent à leur manière, a-t-il fait valoir. Kailash Purryag a ainsi soutenu que SSR a fait en sorte que le PTr reflète sa propre idéologie, plutôt que de simplement se plier aux idées existantes au sein du parti.

 

Le président de la République a également tenu à faire une petite rectification historique à propos des années de braise, qui ont conduit à la débâcle de 1982. D’après lui, la période sombre de 1976 à 1982 n’est pas due à la politique menée à l’époque par SSR, mais plutôt par le contexte international. «Il y avait une récession économique internationale, avec la crise du Moyen Orient, la baisse de nos exportations, une chute du tourisme, la baisse de la production de sucre et de graves catastrophes climatiques comme le cyclone Claudette», a soutenu Kailash Purryag. D’après lui, SSR a pris à l’époque des «décisions courageuses» et «impopulaires» à «la veille d’élections générales», par exemple à propos de la dévaluation de la roupie, ce qui aurait selon lui permis au pays de faire face à ce contexte difficile.     

 

«SSR n’a pas vécu en vain», a conclu le président de la République. «Il a dirigé et inspiré de nombreuses personnes à Maurice, tout en façonnant le modèle politique, économique et social de l’île Maurice d’aujourd’hui.»