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Suivant l’enquête judiciaire de Sorèze: 80 bus de la CNT seront retirés de la flotte

25 septembre 2014, 19:45

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Suivant l’enquête judiciaire de Sorèze: 80 bus de la CNT seront retirés de la flotte

Aux grands maux, les grands remèdes. À la suite des conclusions de l’enquête judiciaire sur l’accident de Sorèze, survenu le 3 mai 2013, la Compagnie nationale de transport (CNT) compte se débarrasser des autobus ayant servi pendant plus de 15 années sur nos routes. L’objectif: assurer plus de sécurité des passagers. «Au total, 80 autobus seront remplacés par des bus plus modernes et sûrs. Cela devient impératif, surtout après l’enquête judiciaire», soutient Pratap Dave Udhin, président de la compagnie. Un plan d’action sera bientôt validé.

 

«L’enquête est une analyse de ce qui s’est passé. L’accident est vraiment regrettable et nous comptons revoir l’image même de la CNT», souligne Pratap Dave Udhin. Pour ce faire, outre le remplacement des autobus, décision a été prise de donner une formation aux chauffeurs et receveurs. Le président de la CNT annonce des recrutements et ceux qui sont déjà au sein de la compagnie seront bientôt formés pour les cas d’urgence.

 

Car l’une des conclusions de l’enquête judicaire, soumises mardi, est que le système de freinage n’a pas été entretenu adéquatement. Et que le chauffeur de l’autobus accidenté à Sorèze, Deepchand Gunness, n’a pas actionné le frein à main.

 

Un frein à main servant à la fois de Parking Brake et d’Emergency Brake

 

Pour l’ingénieur en mécanique Zaid Kodabuckus, «il est possible que le chauffeur ait été pris de panique. Ce qui l’aurait empêché d’utiliser ce frein. Mais il est aussi possible qu’il n’ait pas été formé comme il se doit».

 

Il explique que les autobus du type Blue Line sont dotés d’un frein à main servant à la fois de Parking Brake et d’Emergency Brake. «Lorsque l’autobus est en arrêt, le frein à main sert à assurer que le véhicule reste en stationnement. Mais quand le véhicule est en marche, il sert de frein d’urgence.»

 

Cet accident a coûté la vie à dix personnes, incluant le chauffeur de l’autobus. Selon la magistrate Ida Dookhy-Rambarrun qui s’est chargée de l’enquête judiciaire, l’utilisation du frein à main aurait pu avoir évité un tel drame. D’ailleurs, des experts d’Ashok Leyland qui ont examiné l’autobus accidenté, ont recommandé que le personnel travaillant dans les autobus soit mieux préparé à faire face à toute éventualité.