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La grève à Air France se prolonge, moins de vols dimanche

20 septembre 2014, 18:16

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La grève à Air France se prolonge, moins de vols dimanche
La compagnie aérienne a pour sa part fait savoir dans un communiqué qu'elle assurerait 38% de ses vols dimanche, soit le taux le plus bas depuis le début du mouvement, compte tenu d'un "taux de grévistes de 65% pour cette journée".
 
Samedi, Air France prévoyait d'opérer 45% des vols alors que le mouvement s'enlise et que les syndicats n'excluent pas de le prolonger au-delà du 26 septembre, les négociations avec la direction étant au point mort.
 
Le SNPL Air France Alpa, qui a déclenché un mouvement social lundi pour une durée initiale d'une semaine, avait déposé dès vendredi soir un nouveau préavis de grève jusqu'au vendredi 26, en attendant les résultats de la consultation de sa base.
 
"Le référendum se solde par un taux de participation de 73,71% avec 80,93% de réponses en faveur de la poursuite du mouvement", a dit à Reuters le président du SNPL Air France Alpa, Jean-Louis Barber.
 
"En conséquence de quoi, le SNPL Air France Alpa a décidé de la poursuite du mouvement, initialement jusqu'au 26 septembre inclus. Cela pourrait continuer ensuite vu le mandat très fort donné par la base", a-t-il ajouté.
 
Vendredi soir, la compagnie aérienne avait dit regretter ce nouveau préavis.
 
Depuis le début de la semaine, Air France a dû annuler de très nombreux vols en raison d'une mobilisation massive des pilotes - autour de 60% de grévistes en moyenne selon la compagnie. Cela a encore été le cas samedi.
 
Les syndicats réclament notamment un contrat de travail unique pour l'ensemble des pilotes d'avions de plus cent places au sein des compagnies Air France et Transavia, demande à laquelle le PDG d'Air France KLM, Alexandre de Juniac, reste opposé.
 
"Le projet de délocalisation de la direction est aujourd'hui avéré au travers de Transavia Europe. Le SNPL, qui souhaite le développement de Transavia France (...) se sent trahi aujourd'hui par le management", a dit Jean-Louis Barber.
 
Son syndicat, qui a mis en ligne son projet alternatif sur son site internet, a décidé d'en appeler à Manuel Valls. Le Premier ministre avait réclamé mercredi l'arrêt de la grève.
 
"Face à la situation de blocage dans laquelle nous entraîne la direction, nous en appelons au Premier ministre pour une rencontre rapide, et nous ne doutons pas que face au projet de délocalisation de nos emplois, il aura une oreille attentive", a dit Jean-Louis Barber.