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La couche d’ozone montre des signes de reconstitution

16 septembre 2014, 15:12

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La couche d’ozone montre des signes de reconstitution

Des signes indiquent pour la première fois que la couche d’ozone, qui protège la vie sur Terre des rayons ultraviolets du soleil, a commencé à se reconstituer après de nombreuses années de diminution, notait la semaine dernière un rapport conjoint de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE). D’après les experts, cette observation est la preuve de l’efficacité du protocole de Montréal, signé en 1987. Ce texte a interdit l’utilisation des gaz nocifs pour la couche d’ozone et sa mise en application pourrait permettre d’éviter des millions de cas de cancer à travers le monde ainsi que de nombreuses autres maladies.

 

Le trou qui se forme chaque année dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique a lui aussi cessé de croître mais il faudra encore environ dix ans avant de le voir rétrécir, selon ce rapport. «L’action internationale sur la couche d’ozone est une réussite environnementale majeure (...) Cela devrait nous inciter à agir avec la même urgence et la même unité pour relever le défi encore plus grand du changement climatique», réagit Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM.

 

De précédentes études avaient déjà indiqué que la détérioration de la couche d’ozone était interrompue. «Maintenant pour la première fois dans ce rapport, nous disons que nous observons des indications d’une petite augmentation de la quantité totale d’ozone. Cela signifie que la reconstitution de la couche d’ozone en termes de quantité totale d’ozone vient de débuter », souligne Geir Braathen, responsable scientifique au sein de l’OMM.

 

50 fois la France

 

D’après le PNUE, le Protocole de Montréal permettra d’éviter deux millions de cas de cancer de la peau par an d’ici 2030. Ce texte a interdit ou supprimé progressivement les substances nocives pour la couche d’ozone telles que les chlorofluorocarbones, jadis largement utilisés dans les réfrigérateurs et les bombes aérosols.

 

Le Protocole de Montréal aide aussi à la préservation de la nature, de l’agriculture, des yeux et des systèmes immunitaires chez l’être humain, ajoute le PNUE.

 

La couche d’ozone devrait retrouver ses niveaux de 1980 d’ici 2050, ou un peu plus tard au-dessus de l’Antarctique où elle devient dangereusement fine chaque année entre mi-août et novembre ou décembre. «Nous pensons qu’environ en 2025, nous serons en mesure de  dire avec certitude que le trou dans la couche d’ozone se réduit», déclare Geir Braathen.

 

Le trou le plus vaste jamais observé représentait une superficie d’environ 30 millions de km2 en 2006, soit plus de 50 fois la France. Il couvre désormais environ 20 millions de km2 mais sa taille varie d’une année sur l’autre, notamment en fonction des températures dans la haute atmosphère.