Festival Ile Courts: quatre productions locales au menu

9 septembre 2014

9 septembre 2014, 17:15

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Festival Ile Courts: quatre productions locales au menu

«Après huit mois de travail, le festival Ile Courts sera enfin mis sur pied du 7 au 11 octobre.» Une nouvelle, relayée par Amal Sewtohul, président de l’association Porteurs d’Images, qui doit ravir les amoureux du grand écran. Ce festival, qui fait la part belle aux courts-métrages locaux, réunit depuis sept ans désormais les cinéphiles.

Cette septième édition sera l’occasion de marquer le coup, avec notamment divers ateliers de travail axés sur l’écriture, la réalisation et la technique du son pour différentes tranches d’âge. Pour faire venir l’eau à la bouche des amateurs, John Rabaud a signé une bande-annonce très entraînante. Il y aura aussi au programme, comme le veut la tradition, la projection de courts-métrages locaux. Cette année, ce sont quatre films mauriciens qui seront à l’honneur.

Une application mobile réalisée en collaboration avec Pongo Soft and Sugarplashes permettra de suivre le festival sans se rendre aux séances de projection. L’application sera téléchargeable sur le site web : www.porteursdimages.org à partir du lundi 22 septembre.

> La bande annonce du festival, signée John Rabaud

L’un des films projetés durant cet événement sera «Un arbre, une rencontre», signé Sébastien Sauvage. Ce documentaire met en vedette les arbres centenaires qui survivent à la folie destructrice des hommes. Un banian, un filao et un plant de mangrove résistent en effet aux aléas du temps, et voient le monde se transformer autour d’eux par l’action humaine.

Bhimsen Conhyedoss propose quant à lui «Etrangers chez eux», un court-métrage sur les Rodriguais qui ont décidé de quitter leur île pour tenter leur chance à Maurice. Le film met en scène leurs déboires, leurs difficultés à s’intégrer et leur misère quotidienne. «A travers ce court-métrage, je veux changer le regard des Mauriciens sur les Rodriguais, dire qu’ils ne sont pas des intrus», explique le réalisateur.

Sophie Robert a quant à elle réalisé une fiction intitulée «La leçon d’anglais». Le film relate l’histoire d’un couple sans enfant, Lakshmi et Ravin. Les deux tourtereaux caressent le rêve d’émigrer loin de leur île natale. Faisant face à de grosses difficultés, ils sont sur le point d’abandonner leurs efforts, lorsqu’une rencontre imprévue change la donne… Une œuvre marquée par la persévérance, une qualité qu’a cherché à promouvoir la réalisatrice.

Le quatrième court-métrage du festival est «L’ombre Ratsitatane», de Patrice Canabady. A travers ce documentaire et une enquête minutieuse, le réalisateur cherche à percer le mystère qui entoure le prince malgache Ratsitatane. Ce dernier fut déporté à Maurice, réduit en esclavage et se révolta contre les maîtres, avant d’être décapité à Port-Louis.

Un autre événement du festival, le Forum Film Bazar, réunira les professionnels de la cinématographie et de l’audiovisuel autour d’échanges sur leurs métiers. Ces ateliers auront lieu de 13 heures à 17 heures le jeudi 9 octobre, à la rue du Vieux Conseil, et le vendredi 10 octobre, de 11 heures à 17 heures, au même endroit. Les professionnels et amateurs désirant assister aux forums doivent réserver leur place au 465 38 26. A noter que les places sont limitées.