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«Food Allowance» dans les usines: des Mauriciens se disent lésés face aux étrangers

2 septembre 2014, 15:26

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«Food Allowance» dans les usines: des Mauriciens se disent lésés face aux étrangers

Après avoir dénoncé la discrimination que subissent les professeurs d’éducation spécialisée, la surexploitation des femmes de ménage dans les écoles et des employés dans des ONG, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) s’attaque cette fois à des usines. «Les ouvriers mauriciens subissent une discrimination par rapport à leurs collègues étrangers. Ils ne perçoivent pas de food allowanceet ne reçoivent pas de nourriture. Ce qui fait qu’ils refusent de travailler dans ce secteur», déplore Jane Ragoo de la confédération qui était face à la presse, ce mardi 2 septembre.

 

«Le terme foreign worker ne se trouve nulle part dans notre loi. De ce fait, tous les employés sont égaux. L’article 20 de l’Employment Rights Act stipule d’ailleurs que work of equal value should be equally remunerated. Mais tel n’est pas le cas dans la pratique», souligne Reaz Chuttoo. Il indique que des correspondances ont été envoyées à la direction de Thon des Mascareignes et de Dry Cleaning. Si la première compte en discuter avec la CTSP, la seconde a laissé savoir qu’elle n’accordera pas de food allowance à ses employés locaux.

 

«La CTSP va écrire au ministère du Travail à ce sujet. L’article 68 de l’Employment Rights Act indique que si l’employeur n’obéit pas à la loi au bout de 14 jours, le ministère peut le poursuivre au criminel», précise Reaz Chuttoo. Il ajoute qu’à l’issue d’une assemblée avec les employés des deux usines, ces derniers ont laissé entendre qu’ils sont prêts à entamer une grève si leur direction respective refuse de leur accorder un food allowance.

 

Politique

 

Par ailleurs, commentant la situation politique et une éventuelle alliance entre le PTr et le MMM, Reaz Chuttoo devait indiquer que la CTSP «ne donnera aucun mot d’ordre aux travailleurs pour aller voter en faveur de cette alliance». Selon lui, cette «alliance incestueuse remet en cause la démocratie car l’opposition sera inexistante». Reaz Chuttoo demande, toutefois, que la réforme électorale soit menée à bien.