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En Martinique, Ségolène Royal salue un projet de centrale en mer

2 septembre 2014, 12:22

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En Martinique, Ségolène Royal salue un projet de centrale en mer

Ségolène Royal, en déplacement en Martinique, a salué lundi un projet de centrale électrique exploitant l'énergie thermique des mers (ETM) qu'elle considère comme un axe de la transition énergétique.

 

"La Martinique peut devenir le laboratoire de ce que peut être le nouveau modèle énergétique français", a déclaré la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie à quelques semaines de la présentation de son projet de loi sur la transition énergétique au Parlement.

 

Conduit par le groupe DCNS, spécialiste de l'armement naval et de l'énergie, et par le producteur d'énergie renouvelable Akuo Energy, en partenariat avec la région, le projet pilote ETM doit être opérationnel dans quatre ans au large de la Martinique et devrait alimenter 35.000 foyers - la Martinique compte 400.000 habitants environ.

 

"Ce sera la première centrale ETM offshore au monde", a dit Ségolène Royal.

 

Le principe consiste à exploiter l'énergie thermique des mers, c'est-à-dire la différence de température entre l'eau en surface (environ 25°C dans ces zones tropicales) et l'eau en grande profondeur (5°C à -1.000 mètres), pour produire une électricité renouvelable et décarbonée.

 

Le projet de centrale en mer baptisé Nemo (New energy for Martinique and overseas) aura une capacité de production de 10,7 MW. Ses capacités seront complétées par une centrale à terre (projet Nautilus) de 5,6 MW.

 

"Il faut être capable d'imaginer, de penser des modèles énergétiques nouveaux et adaptés", a poursuivi la ministre. "Outre de l'autonomie énergétique, de tels projets apportent aussi de l'emploi, de la formation, de la croissance verte."

 

Début juillet, le projet Nemo a été retenu parmi les lauréats du Fonds européens NER 300 de la Commission européenne, avec à la clef un financement de 72 millions d'euros, couvrant les cinq premières années d'exploitation de la centrale.

 

Un prototype similaire existe à La Réunion.

 

DCNS et AKUO ont identifié plus d'une centaine de pays disposant du potentiel thermique nécessaire. Globalement, les projections d'investissement au niveau mondial sont estimées à 6 milliards d'euros d'ici 2022.