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Pension aux veuves musulmanes: les nouveaux règlements fin prêts, indique le ministre Mohamed

29 août 2014, 13:42

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Pension aux veuves musulmanes: les nouveaux règlements fin prêts, indique le ministre Mohamed

Il leur aura fallu attendre plus de 20 ans avant qu’une solution ne soit trouvée.Et la situation des veuves musulmanes n’ayant contracté que le mariage religieux devrait bientôt être résolue. Elles vont bientôt pouvoir obtenir une pension de la Sécurité sociale. Le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, indique que le Social Aid Regulation est fin prêt. Il nous revient que ces nouveaux règlements pourraient être avalisés dès aujourd’hui, vendredi 29 août, devant le Conseil des ministres.

 

Ce règlement vient  reconnaître les mariages religieux effectués entre 1987 et 1990. En effet, en 1987, le gouvernement avait abrogé la Muslim Personal Law et avec elle, le droit des veuves n’ayant contracté que le mariage religieux de toucher une pension. Ensuite, il s'avère que le mariage religieux avait de nouveau été reconnu en 1990. Mais ceux qui se sont mariés religieusement entre 1987 et 1990 n’avaient pas obtenu  de statut légal, car cette loi n’avait pas un effet rétroactif.

 

Depuis 2005, Shakeel Mohamed milite au sein du gouvernement pour que «cette injustice» causée pour «des raisons politiques» soit réparée. En 2010, alors qu’il siègeait au cabinet, il avait entamé des démarches, soutenu par le Premier Ministre, pour que ces veuves mariées religieusement entre 1987 et 1990 puissent avoir droit à une pension.

 

«Il ne faudrait reconnaître que le premier ‘nikka’»

 

Lors des consultations entre les officiers du ministère de la Sécurité sociale, de l’état civil et du State Law Office, plusieurs points ont été soulevés, comme le cas d’un homme ayant contracté deux nikkas ou la possibilité que certaines veuillent commettre des fraudes. Pour répondre au premier cas, Shakeel Mohamed explique que le document stipule que les deux épouses auront droit à leur pension de veuve.

 

Dans le deuxième cas, il est prévu que chaque veuve devra jurer un affidavit prouvant qu’elle a contracté le nikka et en citant le nom des enfants issus de cette union. «Elles pourront difficilement faire des fraudes car un affidavit est un papier légal et un affidavit frauduleux est un délit criminel», fait comprendre Shakeel Mohamed. Le ministre du Travail explique qu’«il ne peut y avoir deux catégories de veuves».

 

Pour l’avocat Me Raouf Gulbul, il est temps de reconnaître ces femmes qui ont perdu leur mari en leur donnant un statut légal. Il estime que cela fait trop longtemps que ce débat traîne alors qu’il ne faut qu’un simple règlement. Toutefois, il n’est pas d’accord avec Shakeel Mohamed que les deux veuves d’un même homme soient reconnues : «Nous sommes dans un pays laïc et selon ma logique, il ne faudrait reconnaître que le premier nikka», affirme-t-il.