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On a testé: James Boulettes à Baie-du-Tombeau

24 août 2014, 10:48

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On a testé: James Boulettes à Baie-du-Tombeau

Si vous passez près de la boutique St. Malo, à Baie-du-Tombeau, vous risquez fort de voir un attroupement sous la varangue. La faute à Jeremy et David, qui, avec leurs succulentes «mines» et boulettes, mènent tout le monde à la baguette. Leur ingrédient secret: le sourire. Paye lakess ! La note : 8,5/10

 

HEURE : Il n’y a pas d’heure pour se faire plaisir. D’autant que ce n’est pas une première. L’année dernière, alors que nous chevauchions nos bicyclettes électriques à travers les rues de Baie-du-Tombeau, nous étions tombés nez à nez avec les boulettes de James. Depuis, l’estomac et les papilles conquis en redemandent de temps en temps, que l’on soit en route pour le bureau ou sur le chemin du retour. Mines et boulettes sont disponibles entre 10h30 et 17 heures, mais l’on vous conseille d’y aller avant le rush du déjeuner, les premiers arrivés étant les premiers servis.

 

AMBIANCE : On n’irait pas jusqu’à dire que l’on peut y manger par terre, mais la propreté des lieux impressionne. D’autant plus que cette baz boulet est située sur la route Royale, en face d’un terrain vague transformé en parking. Vous avez dit pratique? Et que dire de la bonne humeur, sinon qu’elle est exacte au rendez-vous. Surtout si David, aussi connu comme le rasta cool, promène ses dreadlocks et ses blagues dans les parages. Info pratique: ce dernier n’est autre que le gendre de James. Alors que Jeremy, le fils du patron, préfère, pour sa part, servir les boulettes toutes chaudes que d’aller chauffer les bancs de l’école, dit-il. Vous l’aurez compris: James Boulettes, c’est une entreprise familiale. L’épouse et la fille du boss bossent à la maison, et James, qui trempe dans l’univers des boulettes depuis son enfance, coordonne les opérations, entre d’incessants va-et-vient. Il faut dire qu’en quatre ans, son enseigne est devenue une référence en la matière et sa notoriété dépasse les frontières de Baie-du-Tombeau.

 

SERVICE : «Ki pozisyon, ki ena pou zot zordi?» Le ton est donné. Ici pas de carte ou d’écran tactile qui tienne. Ce sont les yeux, les narines et le palais qui décident du menu. Il suffit pour cela que David et Jeremy soulèvent les couvercles des cuiseurs à vapeur pour que les senteurs et les saveurs vous mettent l’eau à la bouche.

 

Pour ce qui est du choix, en veux-tu en voilà. Les adeptes de boulettes aux légumes et/ou au poisson, au poulet ou encore au boeuf sont servis. Attention: le piment spécial qui accompagne le bouillon mari for!Surtout que David, machiavélique, a tendance à en rajouter plus qu’il n’en faut. Avis à ceux qui veulent rivaliser avec les dragons ou les cracheurs de feu. Pour faire passer le tout, rien de tel qu’un bon coca frappé. Avant d’attaquer«enn bol minn».

 

Mais il faut venir avant 13 heures, si vous ne voulez pas vous retrouver devant un dekti vide. Petit bémol: à l’heure du déjeuner, il faut parfois s’armer de patience. Le temps que les dizaines de clients qui attendent devant vous dans la file soient servis ou le temps que le stock de boulettes soit renouvelé.

 

REPAS : Pour commencer, l’on vous conseille un bol melanz de dix boulettes, en salade. Le bouillon après, pour accompagner les mines frites au poisson. Il s’agit, selon David et Jeremy, du produit phare, que les clients s’arrachent! La raison étant que les mines au poulet et à la viande que les concurrents proposent sont légion ailleurs. Résultat des courses: certains ont du mal à cacher leur déception en apprenant que «minn inn prop, tro tar!»

 

Mais revenons à nos boulettes. Ce qu’elles ont de si particulier? C’est qu’on a l’impression qu’elles sont uniques, contrairement aux boulettes «commerciales» que l’on retrouve souvent dans les centres commerciaux ou en barquette, dans les supermarchés. La raison étant qu’elles sont fabriquées à la maison, à base d’ingrédients frais. Hormis le teokon, que James et sa famille achètent tout fait. L’on y retrouve également des «surprises», comme des brèdes. Sans parler de la fameuse sauce appelée LA sauce, qui contient du caramel. Pour la recette, vous risquez de rester sur votre faim. Car, tout comme le Colonel Sanders et ses fameuses épices qui font l’unicité du poulet KFC, Jeremy tient à garder le secret.

 

VALUE FOR MONEY : Bonne nouvelle, le porte-monnaie ne risque pas d’avoir des sueurs froides. Les boulettes veg sont à Rs 6, alors que celles au poisson, poulet ou encore boeuf coûtent Rs 8. Le teokon et le «long» sont à Rs 20 pièce. Pour le bol de mines comptez Rs 35 et Rs 40 si vous les voulez en take-away.

 

PROCHAINE VISITE : Demain, peut-être. Histoire d’entendre les commentaires de David, de Jeremy et des clients après la parution de cet article. À noter que James Boulettes propose également des boulettes en sachets. De quoi régaler ceux qui, comme nous, ont envie de manger sain.

 

LA NOTE: 8,5/10