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Vente de voitures en ligne: bonne affaire… mais illégale

25 août 2014, 20:45

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 Vente de voitures en ligne: bonne affaire… mais illégale

Les petites annonces pour la vente des véhicules d’occasion insérées sur les réseaux sociaux par des particuliers attirent des courtiers et autres revendeurs. Ces démarcheurs proposent la transaction sur une page Facebook ou sur leur site Web. Certains revendeurs locaux ont ainsi trouvé le filon pour élargir leur clientèle. Sauf que cette pratique est illégale. Tout revendeur de voitures doit détenir un permis et un showroom. En 2013, plus d’un millier de transactions douteuses ont été rapportées à la Consumer Protection Unit (CPU).

 

Le site Internet japonais Tradecarview, une plateforme de vente de voitures, fait miroiter des offres faramineuses aux Mauriciens et aux clients du continent africain. La compagnie met le client directement en relation avec le vendeur. Souvent, celui-ci est un arnaqueur qui est pressé d’empocher l’argent. Pour arriver à prendre livraison de son véhicule, le client doit présenter des pièces justificatives à la Mauritius Revenue Authority. Mais il ne parvient pas toujours à obtenir tous les documents exigés…

 

Des courtiers et autres prétendus hommes d’affaires tentent de copier cette formule. Ils proposent en ligne plusieurs modèles de voitures, allant des japonaises aux françaises, en passant par les allemandes. Ces courtiers offrent aussi des facilités de paiement soit par une société de crédit, par tranches, soit par Internet Banking. Ils ciblent en particulier les utilisateurs de Facebook pour écouler les véhicules.

 

Documents falsifiés

 

Cette pratique est illégale, selon le président de l’Imported Vehicles Dealers Association, Zaid Ameer. Il a d’ailleurs soulevé la question avec le ministère des Finances et celui du Commerce. Le danger, dit-il, c’est surtout de se faire arnaquer. Le président de l’association précise à l’express que la CPU a recensé plus d’un millier de cas douteux en 2013.

 

La plupart du temps, les véhicules sont accompagnés de documents falsifiés. Ceux qui importent des voitures de seconde main doivent présenter divers documents à la douane, dont celui concernant l’absence de trace de radiation au cas où la voiture vient du Japon.

 

Zaid Ameer critique cette pratique d’achat en ligne qui prend de l’ampleur. «Je m’inquiète pour les clients qui ont recours à cette formule, car en payant légèrement plus cher pour une voiture achetée en showroom, ils ont au moins une garantie», soutient-il.

 

Selon Zaid Ameer, ces ventes sont illégales et ne passent par aucune filière de vérification. Même si la transaction se concrétise, le client se voit souvent obligé de faire retaper sa voiture.

 

L’Imported Vehicles Dealers Association met le public en garde contre ce genre de pratique. Car, dans certains cas, une fois la facture réglée, le client se rend compte qu’il n’y a pas de voiture ou que le courtier a disparu de la circulation, avance Zaid Ameer. Comme quoi bon marché peut parfois coûter très cher !