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Priya Hein, invitation sous l’arbre à palabres

14 août 2014, 13:33

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Priya Hein, invitation sous l’arbre à palabres

 

Jolie invitation que celle de Priya Hein. Dans le dernier numéro de la revue L’Atelier d’écriture, elle nous convie Sous le flamboyant, en anglais et en français (traduction de Petiot Nahaboo). Comme sous un arbre à palabres ou Dada et Dadi racontent qui des aventures romanesques, qui des zistwar fer per à leurs petits-enfants. «Ce n’est que récemment que les raconteurs ont commencé à écrire ces histoires traditionnelles de l’île Maurice alors que, jusque-là, elles n’existaient que dans la mémoire des grands-parents (…) Transmises de génération en génération, ces histoires ont changé avec le temps, aujourd’hui il y a plusieurs versions de la même légende

 

Ce sont ces versions qu'a rassemblées l’auteure. Autant dire, un pan de notre patrimoine oral. Qui, n’en déplaise à l’auteure, ont aussi trouvé leur chemin jusque dans les manuels  scolaires. À commencer par la légende de Grand-Bassin. Tout y est : la maison de Grand-Dada «près de la plage». A l’heure du couchant, Grand-Dada est dans son fauteuil en rotin et les enfants sont assis par terre autour de lui. Décor idéal pour faire la transition jusqu’au monde des fées. En rêve, elles dévoileront, à Jhummon, l’existence d’un lac relié au Gange.

 

En sus du merveilleux, les enfants aiment aussi jouer à se faire peur. Enter Pagli didi, «soeur follette en hindi». Une «tête piquée» qui avait une «peur bleue des autobus que personne ne pouvait comprendre».

 

Ce recueil d’histoires faisant partie de la mémoire collective, c’est Alexandra Webber Isaacs, elle aussi auteure publiée dans la revue L’Atelier d’écriture, qui  nous en parle en faisant état d'une perspective nouvelle. «Certains considèrent que les livres pour enfants ne servent qu’à aider ces derniers à améliorer leur vocabulaire (…) Mon autre parent était Roald Dahl (NdlR: auteur acclamé), celui qui m’enseignait la vie, pendant qu’il tissait des histoires incroyables dans lesquelles absolument tout devenait possible