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Cricket :Un sport à démystififier

3 août 2014, 20:14

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Cricket :Un sport à démystififier

Pendant que d’autres s’usent les crampons, parfois même les doigts de pieds, sur le bitume ou l’herbe tout en se prenant parfois pour les mythiques Ronaldo ou Zidane, Rahul Dewdhane, lui, lance les balles à la Sachin Tendulkar.

 

Pour les profanes de ce sport - il faut l’avouer, nous sommes très nombreux dans ce cas à Maurice - ce dernier est un inconnu. Mais pour les adeptes du cricket, la question ne se pose pas. Sachi Tendulkar c’est l’icône incontestée et inégalée de ces dernières années. «Comme ma mère est indienne, mon frère et moi sommes grandis autour du cricket. Il y avait toujours du matériel qui traînaient ici et là. Pour moi, ça a toujours été le cricket avant le football», explique Rahul.

 

À Maurice, pas évident de trouver quelqu’un avec qui partager sa passion. Mais il a pu récemment rejoindre le club de cricket des Northern Pirates. Si au début il pensait que ce club était réservé à une certaine élite, la réalité est tout autre. Au club, on l’a accueilli à bras ouverts. Étant l’unique mauricien à être dans l’effectif, Rahul encourage ceux qui veulent découvrir ce sport à le rejoindre.

 

Le club des Northern Pirates, qui a moins d’une année d’existence, voit déjà les choses en grand. Il a déjà son home ground à Mapou et attend avec impatience les débuts d’une ligue de cricket qui mettra aux prises une douzaine de clubs. Pour l’instant, grâce à l’aide financière d’IBL BrandActiv, il peut se permettre d’acheter les équipements requis pour la pratique du cricket.

 

Faites le test : demandez à quelqu’un autour de vous, n’importe qui, ce qu’il pense de ce sport. La réponse sera toujours la même : «zamais mone comprend». Et pourtant, c’est un sport qui est capable de rassembler autant de téléspectateurs pour les matches de sa Coupe du monde que le football. C’est un sport que les ex-colonies britanniques ont toujours affectionné même après l’Indépendance (sauf nous).

 

Comment cela se joue ? Simple (enfin je crois). Deux équipes de onze joueurs. L’une lance la balle à la main et l’autre la relance avec une batte. Le but pour la première équipe (les lanceurs) est de démolir un petit édifice de trois piquets de bois (les wickets) derrière le batteur adverse. Pour l’autre équipe (les batteurs), le but est de les en empêcher et, pour cela, de renvoyer la balle le plus loin possible. À chaque tir, on compte les points. Après, on change, les lanceurs deviennent les batteurs et ça recommence. Un peu comme le base-ball.

 

En attendant de voir le cricket se démocratiser partout à travers l’île, les matches se déroulent souvent les week-ends sur le Terrain national de cricket à Belle-Vue Maurel. Si l’envie vous prend, arrêtez vous un instant et appréciez ce ballet plutôt élégant de tuniques blanches se lançant une petite balle rouge. Il n’y a pas que le football dans la vie.