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Nouvel incendie dans un dépôt de carburants de Tripoli

3 août 2014, 12:33

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Nouvel incendie dans un dépôt de carburants de Tripoli

Un tir de roquette a provoqué samedi un nouvel incendie dans le principal dépôt de carburants de Tripoli, la capitale libyenne, où les combats ont repris pour le contrôle de l'aéroport, rapporte la compagnie pétrolière libyenne (NOC).

 

Le site, d'où s'élèvent des panaches de fumée noire, se trouve dans le sud de la capitale libyenne, à proximité de l'aéroport international dont les ex-brigades rebelles de Zentane et de Misrata se disputent le contrôle à l'arme lourde depuis le mois dernier.

 

Un précédent incendie déclenché lui aussi par l'explosion d'une roquette a fait rage pendant plusieurs jours cette semaine dans ce dépôt de carburants.

 

"Une roquette tombée du ciel a frappé une nouvelle cuve pleine de carburants samedi en début d'après-midi", a déclaré un porte-parole de la NOC. Les pompiers n'ont pas pu intervenir en raison des combats, a-t-il ajouté.

 

En un peu plus de deux semaines, la bataille de l'aéroport international de Tripoli de même que les affrontements entre l'armée et des combattants islamistes à Benghazi, la grande ville de l'Est, ont fait plus de 200 morts, dont des dizaines de civils, selon le ministère libyen de la Santé.

 

Plongeant la Libye dans des violences d'un niveau sans précédent depuis la guerre civile et la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, ces combats ont conduit la plupart des pays occidentaux à évacuer leurs ambassades.

 

Après les Nations unies, les Etats-Unis, la France ou encore l'Espagne, c'est la Grande-Bretagne qui a annoncé à son tour samedi la fermeture de son ambassade à Tripoli et l'évacuation de son personnel diplomatique vers la Tunisie.

 

De leur côté, les députés de la nouvelle Chambre des représentants, élus en juin, ont tenu samedi dans l'urgence une première session dans un hôtel sous haute sécurité de Tobrouk, sur la côte méditerranéenne, dans l'extrême est du pays.

 

"Notre patrie brûle", a déclaré Abou Bakar Baïra, président par intérim du nouveau parlement. "Il nous faut travailler rapidement, répondre aux exigences du peuple et le sauver de cette catastrophe", a-t-il poursuivi.

 

Les 200 députés tiendront leur première session officielle lundi pour élire leur président, a-t-il ajouté. Ils pourraient aussi former un gouvernement provisoire pour mettre fin au vide du pouvoir et tenter de reprendre le contrôle du pays.