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Transport: la guerre des syndicats

2 août 2014, 19:35

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Transport: la guerre des syndicats

Alors que l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) appelle les employés du secteur du transport public à participer à un scrutin qui pourrait déboucher sur une grève générale, la plateforme syndicale, regroupant quatre syndicats de la Corporation nationale de transport (CNT), ont invité leurs membres a voté contre cette éventualité. Une situation que laisse présager un nouvel affrontement entre Ashok Subron, négociateur de l’UBIW et Reaz Chuttoo négociateur de la plateforme syndicale.

 

 

La stratégie de l’UBIW est d’avoir recours à un vote à bulletin secret afin de donner carte blanche à ses dirigeants pour toute action appropriée si le gouvernement ne promulgue pas la nouvelle grille salariale du National Remuneration Board (NRB). Ce dernier a, entre autres, recommandé une hausse salariale variant entre 7 % et 34 %, selon les différentes catégories d’emploi.

 

 

Le ministre Shakeel Mohamed a soutenu, dans un premier temps, que les compagnies d’autobus seront incapables d’en absorber le coût estimé à Rs 440 millions pour l’ensemble de l’industrie. Il a, cependant, changé son fusil d’épaule en affirmant qu’il serait illégal d’accorder une nouvelle augmentation aux employés de ce secteur. Ce qui a contribué à attiser la colère des travailleurs.

 

 

Il semblerait que Reaz Chuttoo partage l’avis du ministre du Travail et des Relations industrielles à l’effet que les employés des compagnies de transport n’ont pas droit... à une nouvelle hausse salariale. Après celle obtenue en 2013 suite à une journée d’arrêt de travail à la CNT.

 

 

«Les contraintes légales auxquelles fait référence Shakeel Mohamed ne sont que des faux prétextes pour ne pas donner aux travailleurs leur dû. La vérité est que le ministre est en train d’utiliser son pouvoir discrétionnaire en faveur du patronat», s’insurge le négociateur de l’UBIW.

 

 

Quant à Reaz Chuttoo, il a soutenu, lors d’une assemblée générale de la plateforme syndicale, jeudi soir, que les employés de la CNT avaient le choix entre l’augmentation de 19% obtenue l’année dernière et la nouvelle grille salariale recommandée par le NRB. Une affirmation que les employés ont eu des difficultés à comprendre. Et pour cause, le NRB a pris en compte l’accord signé en 2013 avant de faire ses recommandations et l’un n’exclut pas l’autre.

 

 

Lors de cette assemblée, seulement une cinquantaine, sur les 2 200 employés de la CNT, ont voté contre une éventuelle grève, sur proposition de leur négociateur, Reaz Chuttoo.

 

 

Entre-temps l’UBIW poursuit son scrutin national. Après Triolet Bus Service et Rose Hill Transport, plus de 90% des employés de Mauritian Bus Transport, ont voté, au cours de la semaine écoulée, en faveur «d’une action syndicale».

 

 

A partir de la semaine prochaine ce sera aux employés de l’United Bus Service de se prononcer. Et il faudra attendre la dernière semaine de ce mois pour connaître la position des travailleurs de la CNT.

 

 

Et si l’UBIW maintient un taux de participation élevé et un taux de «oui» au-dessus de la barre des 90 %, la menace d’action syndicale devrait se transformer en grève générale au début du mois de septembre.