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Sheila Grenade raconte l’agression de son fils

2 août 2014, 11:38

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Sheila Grenade raconte l’agression de son fils
Elle lance un cri du coeur. Son fils de 22 ans s’est fait tabasser lors d’une virée en boîte de nuit, à Grand-Baie, dans la nuit de vendredi à samedi, le week-end dernier. Il était en compagnie de proches. Sheila Grenade se dit écœurée et ne cesse de se poser des questions sur les videurs. «Est-ce que les agents de sécurité sont là pour tabasser les gens ? Ne doivent-ils pas plutôt protéger ?»
 
Ils étaient à huit, cinq garçons et trois filles. Après s’être rendus dans une boîte très fréquentée, ils ont voulu bouger pour une autre. Le groupe décide alors de se rendre à Insomnia. La soirée qui devait être branchée a pris fin avec des coups. Les agents de sécurité de la boîte ont frappé les jeunes gens.
 
À 4 h 30 samedi matin, ces derniers sont devant l’Insomnia. «Un cousin est parti demander aux bouncers s’ils auront accès à l’intérieur, mon fils, lui, est resté avec les filles. Les videurs lui ont refusé l’accès en disant que c’était une fête privée.» Or, il n’y avait rien qui indiquait cela.
 
Déçu lorsqu’il a vu d’autres personnes accéder librement à l’intérieur, il n’aurait fait que dire «get figir pou rantre». N’appréciant guère le commentaire, un videur qui était derrière le jeune homme lui inflige un coup. «C’était comme le mot d’ordre, d’autres bouncers se sont mis à s’acharner sur lui.»
 
Le fils de Sheila Grenade, qui remarque que son cousin tarde à revenir, s’empresse d’aller voir se qui se passe. «Mon fils s’est avancé dans la foulée sans pour autant savoir que son cousin se faisait tabasser. Et là, les bouncers se sont rués sur lui avec une barre de fer, le rouant de coups sans pitié et le projetant sur l’asphalte. Trois des autres membres du groupe, dont une fille, ont eux aussi reçu des coups.»
 
Cette mère de famille n’arrive pas à comprendre que ses proches ont pu se faire tabasser parce qu’ils voulaient avoir un accès en boîte. «Ils auraient pu perdre la vie pour quelque chose de tellement banal.» «Mes deux fils sont dégoûtés à l’idée de se rendre en boîte. Ils croyaient que la sécurité y était pour protéger les gens et non pour leur faire du tort», déclare-t-elle avec un sentiment de révolte. Elle souhaite que justice soit rendue afin que d’autres ne subissent pas le même sort que ses proches.
 
«Les agents de sécurité ont le droit de faire leur travail sans pour autant malmener les membres du public. Il doit y avoir une formation pour ces gens-là.» Les videurs, dans leurs dépositions, ont affirmé que les jeunes n’ont pu avoir accès à l’intérieur parce qu’ils avaient des verres en leur possession, chose que Sheila Grenade dément. «Kouma zot pou kapav ena ver dan zot lame alor ki zot inn sorti dan enn lot diskotek ek zot inn vinn dan sa diskotek la ? Zot pa gayn drwa sorti ar ver dan enn diskotek.»
 
Quatre agents de sécurité ont été arrêtés au cours de cette semaine. Deux ont été relâchés sans qu’une charge soit retenue contre eux alors que deux autres ont été traduits en cour et relâchés après avoir fourni une caution de Rs 8 000 chacun.