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On a testé: Meltin’ Potes à Moka

27 juillet 2014, 10:09

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On a testé: Meltin’ Potes à Moka
HEURE : Il est 8 heures, un soir de semaine. Il fait nuit. Il vente. Le crachin qui postillonne sur Moka me rappelle l’intérieur de mon vieux frigidaire : piquant, glacial. Le nom de ce restaurant me fait un clin d’oeil. Il promet peut-être une ambiance chaleureuse et des convives sympathiques ? Une bonne potée fumante pour faire obstacle à la déprime qui vient du froid ? Je m’arrête !
 
AMBIANCE : Un peu morne à vrai dire. Deux tables avec des couples qui ne s’occupent évidemment que de «leurs» affaires et une troisième où une jeune dame termine un pot avec un monsieur qui pourrait être son père. Le bar est inoccupé. Le personnel aussi. Je vais me laver les mains. Pourquoi pas ? Le réduit (bien nommé) où ça se passe est propre, mais plutôt exigu. Revenu à ma table, une bourrasque ouvre soudain la porte principale et me glace les os, le temps de la refermer. Par précaution, je m’éloigne de la zone dangereuse sur le front froid. Espérons que la porte sera réparée. Les sièges sont en fer forgé et les coussins, maigres, ne protègent pas adéquatement mon postérieur osseux.
 
SERVICE : Correct, mais pas enthousiasmant à vrai dire. Pas de sourire, ni d’énergie débordante. L’intérieur ressemble à l’extérieur pour le moment, sauf qu’il n’est pas mouillé. Peut-être que quand il fait beau, le service s’ensoleille ? On l’espère bien ! Une ambiance, il faut au moins l’amorcer un peu. Si les plats bien faits sont les éléments clés qui peuvent inciter un client à revenir, un service chatoyant peut certainement aider…
 
REPAS : Il n’y a rien qui ressemble à une bonne potée. Il y a de la soupe, mais le descriptif qu’on en fait n’est pas à la mesure de mes attentes. Je lorgne donc la carte plus bas. Elle est très impressionnante tant sur le plan de l’imagination que du choix. Je choisis un gratin d’ourite. Pas de pot ! Pas d’ourite ! La pêche doit être fermée (saison de fermeture que l’on respecte enfin !) à Rodrigues. Tant pis… Je commande un filet mignon de porc, sauce champignon et moutarde à l’ancienne, ainsi qu’une melanzane que l’on décrit lyriquement comme un caviar d’aubergine et sa bolognaise végétarienne, gratiné au parmesan. Il s’agit en fait d’un grand classique : le melanzane alla parmigiana de l’Italie du Nord. Le descriptif est plus ronflant que le plat qui se présente, mais c’est goûteux et le gratiné est une réussite. Quant au filet mignon il est très respectable aussi : la viande est très probablement fraîche plutôt que congelée et la sauce est savoureuse au point que je demande du pain pour essuyer l’assiette ! Avec le petit doigt levé en l’air pour préserver mon standing évidemment… Deux tranches de pain de la veille (au moins) seront laissées de côté.
 
VALUE FOR MONEY : Le caviar d’aubergine coûte Rs 170, étant, il est vrai, plus bringelle qu’oeuf d’esturgeon. Le filet de porc va chercher, avec ses frites, Rs 350 et elles sont largement méritées. La nourriture est «good value». Elle est, malheureusement, quelque peu desservie par le service et l’atmosphère.
 
PROCHAINE VISITE : L’opération de la tante de mon épouse ayant été une grande réussite, cela pourrait ne pas être de sitôt. J’essaierai une chope de bière avant, question de confirmer si un «vre sanzeman» a eu lieu entre-temps !