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Bangladaise égorgée à Gris-Gris: l’amant raconte son crime

21 juillet 2014, 12:57

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Bangladaise égorgée à Gris-Gris: l’amant raconte son crime

«Bizin eliminn Mina.» Tel aurait été le mot d’ordre donné par Molla Musa à ses deux acolytes, Jamal Uddin et Suman Rari. Ces derniers auraient, selon la confession du meurtrier, retenu la jeune ouvrière bangladaise Mina pendant qu’il l’égorgeait à Gris-Gris.

 

Le principal suspect a avoué le crime peu après son arrestation. Pourquoi avoir commis une telle atrocité ? En fait, il devait beaucoup d’argent à la jeune femme, qui était sa maîtresse. Et  celle-ci insistait pour qu’il quitte sa femme, qui travaille également dans une usine à Maurice.

 

C’est la naïveté  de l'homme qui a conduit les enquêteurs sur sa piste. Il a en effet oublié l’arme du crime sur les lieux, ainsi que le portable de Mina. La police n’a pas tardé à découvrir leur liaison en retraçant les appels émis et reçus du portable de la victime.    

 

Mina avait une confiance aveugle en son amant. Elle n’a pas hésité, par exemple, à lui remettre l’argent qu’elle économisait pour sa famille au Bangladesh afin qu’il procède au transfert.  Rs 75 000. Selon nos recoupements, Mina devait elle-même effectuer le transfert le dimanche 6 juillet. Mais, découragée par la longue file d’attente à la Western Union, elle  décida de confier l’argent à son amant pour qu’il le fasse à sa place. Toutefois, une semaine après avoir remis cette forte somme d’argent à Molla Musa, Mina a appris que ce dernier n’avait jamais effectué la transaction.

  

S’estimant trahie, elle lui a ordonné de lui rembourser les Rs 75 000 qu’elle avait économisées durant de longs mois. Molla Musa lui a alors donné rendez-vous à Curepipe, le dimanche 13 juillet, pour lui rendre son argent. Mais l’homme avait déjà son plan machiavélique en tête. Il l'a convaincue de se rendre à Gris-Gris.

 

Et une fois sur place, le piège s'est renfermé sur Mina. Elle n’a  eu aucun recours face à ses bourreaux. Aidé de ses complices, son meurtrier l’aurait égorgée de sang-froid avant de prendre la fuite, la laissant agoniser dans une mare de sang.

 

Un crime prémédité

 

En tout cas, Molla Musa avait bien planifié son coup. Il a expliqué à la police qu’il avait acheté un couteau de cuisine dans un supermarché, le vendredi 11 juillet. L’arme aurait alors été confiée à ses complices, et ces derniers auraient alors rejoint le couple à Gris-Gris. Molla Mussa aurait expliqué à Mina qu’il devait y récupérer l’argent d’un ami bangladais.

 

Rs 52 000 ont du reste été découvertes dans les affaires du suspect après son arrestation. Cette somme est, semble-t-il, ce qui reste des Rs 75 000 qu’elle lui a remises quelques jours avant le drame.

 

 

Après avoir commis son forfait, Molla Musa, employé dans une usine située à Camp-Diable, regagne son dortoir qui se trouve dans cette même localité, vraisemblablement sans éprouver le moindre remords. Les lundi 14 et mardi 15 juillet, il a repris son emploi de machiniste le plus normalement du monde.

 

Lire l’intégralité de l’article : La tragique histoire de Mina, tuée pour Rs 75 000