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Insécurité à la gare du Nord: la police fait fuir les collégiens

20 juillet 2014, 12:49

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Insécurité à la gare du Nord: la police fait fuir les collégiens

 

Certains jeunes en uniforme attendant sagement l’autobus, d’autres ne perdant pas de temps pour rentrer chez eux… C’était le calme plat à la gare du Nord, le vendredi 18 juillet, à peine quelques jours après qu’une jeune fille a été agressée par une autre collégienne. Si cette situation soulage les habitués, elle leur semble néanmoins étrange. Elle est, en fait, due à la présence de policiers de la Central Investigation Division (CID) qui patrouillent tous les jours depuis l’incident.

 

«On pense que les collégiens ont eu vent que la CID effectue des patrouilles tous les jours à la sortie des classes. Ils ne s’attardent plus à la gare», confirme une source policière. À 11 h 49 vendredi, l’on s’attendait à ce que la gare grouille de collégiens en furie. C’est le dernier jour de classe avant les trois semaines de vacances scolaires. Or, pas âme qui vive. Une poignée de jeunes filles en uniforme, assises sous un abri-bus, attendent tranquillement l’arrivée du prochain autobus. Elles ne semblent pas se connaître.

 

Un peu plus loin, quelques collégiens bavardent librement. Loin des regards indiscrets, un collégien, probablement âgé entre 14 et 15 ans, ne semble pas se préoccuper des passants. Il a passé son bras autour du cou de sa copine, qui doit avoir presque le même âge.

 

Quelques jeunes s’engouffrent dans un autobus et prennent place sur les sièges arrière. En attendant qu’il se remplisse, ils laissent la porte de secours ouverte. Un scénario que plusieurs passants trouvent inhabituel, voire bizarre. «Ce n’est pas normal. On a vu pire», confie un receveur, d’un air inquiet.

 

Un scepticisme légitime compte tenu du fait qu’ils sont habitués à voir bien pire après les heures de classe. En temps normal, confie une marchande, les injures fusent de tous côtés, certains collégiens prennent d’assaut les abri-bus pour flirter tandis que d’autres fricotent dans les toilettes publiques. Sans compter, ajoute-t-elle, ceux qui fument de longues cigarettes.

 

Un spectacle qui, à force, ne choque plus les passants. «Ou bizin vini dan tanto. Toule zour kouma lekol large, zot zoure. Bann garson met lame anba zip. Sa kantite sinema la. Zot fime dan twalet. Iniform mini. Zot nepli respektab», raconte la marchande. Selon un autre habitué des lieux, ce sont surtout des élèves de Form I et II qui sèmeraient le trouble à la gare du Nord. «Zot may lebra, lor zepol. Zot lager mari. Bann tifi la plis zoure.»

 

Un chauffeur de taxi, qui affirme assister à des «tam-tams» tous les jours, nous conseille de venir avant 7 h 30, soit avant le début des cours, ou encore, à 15 h 30, une fois l’école finie. «Zot lager ant zot. Bann tifi plis divolter ki bann garson. Zot zoure gro gro betiz.»