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Plaine-des-Papayes: son bébé dans les bras, elle assiste impuissante à la mise à sac de sa maison

20 juillet 2014, 14:23

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Plaine-des-Papayes: son bébé dans les bras, elle assiste impuissante à la mise à sac de sa maison

Bidousa Prayag, 18 ans, est traumatisée. Cette jeune mère a été le témoin de la mise à sac de sa propre maison en pleine nuit. Son bébé d’un an et demi dans les bras, elle assistait impuissante à la scène, en l’absence de son mari. Huit suspects ont été arrêtés, traduits en cour de Pamplemousses et libérés sous caution.

 

Tout commence le 4 juillet par un geste banal. La fille de la voisine de Bidousa fait un signe de la main au mari de cette dernière, Vicky Steeve L’Introuvable âgé de 24 ans. «Li ti enn fason pour dir li bonjour», clame Bidousa. Vicky Steeve L’Introuvable répond à la fille par un geste. Mais le père l’aurait mal pris.

 

À la nuit tombée, Bidousa Prayag est seule chez elle avec son bébé. Son mari, mécanicien, est momentanément absent de la maison. Elle est réveillée en sursaut à 1 heure du matin par un bruit. Huit hommes ont fait irruption chez elle en forçant la porte. Ils demandent à voir son époux. «J’ai beau leur dire que mon mari n’est pas là, ils ne comprennent pas. Zot pe zoure. Ils me disent que si mon mari ne vient pas, ils vont m’enlever.»

 

«Zot inn devir mo lakaz enba lao»

 

En colère, les hommes commencent à saccager la maison. «Zot kraz partou. Zot inn devir mo lakaz enba lao. Zot inn kraz mo television, mo frizider. Zot inn kokin mo DVD», raconte Bidousa Prayag, toujours sous le choc. Son enfant sur les bras, elle sort de chez elle pour appeler à l’aide, mais personne ne semble l’entendre. Elle téléphone alors au poste de police de Plaine-des-Papayes. À l’arrivée des policiers, les malfrats sont toujours à l’intérieur, à saccager les meubles.

 

On emmène Bidousa au poste de police. Elle est vite rejointe par son époux. Dans leur plainte, ils disent suspecter leur voisin. Ce dernier  est appelé pour consigner une déposition, dans laquelle il accuse le mari  de sa soeur à lui d’être à l’origine de cette bagarre. Quatre jours après, le beau-frère et sept des huit individus sont arrêtés, inculpés et libérés sous caution.

 

Bidousa Prayag et Vicky Steve L’Introuvable ne sont pas au bout de leur peine. La police de Rivière-du-Rempart arrête celui-ci dans la nuit de jeudi. Elle lui reproche d’avoir pénétré dans la maison de sa voisine et de l’avoir menacée. Il est en détention policière.

 

Bidousa ne cesse de clamer l’innocence de son mari. La jeune épouse vit chez sa mère à Pointe-aux-Piments. Faute d’argent, elle ne peut pas se rendre au poste de police de Rivière-du-Rempart. «Mo pe telefone pou gagn nouvel mo misie. Lapolis pe dir li pou res ferme ziska le 24 juillet.»