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Pas de répit dans la bande de Gaza, où le bilan dépasse 300 tués

19 juillet 2014, 07:48

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Pas de répit dans la bande de Gaza, où le bilan dépasse 300 tués
L'opération, lancée jeudi soir après dix jours de bombardements, a fait 65 tués côté palestinien, dont 15 étaient âgés de moins de 18 ans, selon les autorités locales. Dans le même temps, 135 roquettes ont été tirées de l'enclave et plusieurs ont visé Tel Aviv. Beaucoup ont été interceptées par le système Dôme de fer et aucune n'a fait de victime.
 
L'armée israélienne signale à elle état la mort de 17 activistes palestiniens et la reddition de 21 autres. Dans ses propres rangs, elle fait état d'un tué, vraisemblablement victimes d'un "tir ami", et de plusieurs blessés dans ses opérations au sol, qui ont visé 240 cibles, dont 21 sites de lancement de roquettes et dix tunnels.
 
Tsahal ajoute que le rappel de 18.000 réservistes supplémentaires est en cours. Trente mille avaient déjà été mobilisés.
 
Depuis le 8 juillet, date à laquelle elles ont débuté, les hostilités ont fait 299 morts - des civils, pour la plupart - chez les Palestiniens, et deux du côté israélien - un civil et le militaire cité plus haut.
 
Les opérations au sol ont été lancées après plusieurs tentatives avortées de cessez-le-feu négociées par l'Egypte.
 
FABIUS EN APPELLE AU QATAR
 
En visite au Proche-Orient, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a demandé au Qatar d'user de son influence sur le Hamas afin de parvenir à une trêve.
 
Amos Gilad, membre du ministère israélien de la Défense qui a discuté avec les Egyptiens du projet de cessez-le-feu négocié au Caire, juge toutefois inutile de s'adresser au Qatar. "Il est important que le Qatar comprenne qu'une autre initiative ne servirait à rien", a-t-il dit sur la chaîne israélienne Channel 10. "Soyons réalistes - qui est voisin de Gaza, le Qatar ou l'Egypte ?", a-t-il ajouté.
 
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a déclaré que son gouvernement oeuvrait à définir un cadre susceptible d'être accepté par les deux parties.
 
"Nous avons décidé de lancer cette opération après avoir épuisé les autres options et avoir conclu que, sans elle, nous pourrions payer un plus lourd tribut", a déclaré à la presse le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
 
"Le but principal est de rétablir le calme", a-t-il ajouté avant une réunion avec ses ministres au quartier-général de l'armée, à Tel Aviv.
 
"J'ai donné pour instruction de se préparer à la possibilité d'intensifier de façon significative l'offensive terrestre, et l'armée agit en conséquence", a-t-il précisé, sans en dire plus sur la forme que pourrait prendre cette intensification.
 
Selon le gouvernement israélien, l'offensive vise à détruire les tunnels qui permettent aux membres de groupes armés palestiniens de s'infiltrer sur le territoire de l'Etat hébreu.
 
Il ne s'agit pas, précise-t-on en Israël, de renverser le Hamas, qui administre seul la bande de Gaza depuis juin 2007.
 
Baptisée "Plomb durci", la précédente opération terrestre de Tsahal dans l'enclave, menée entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, avait coûté la vie à 1.400 Palestiniens et à 13 Israéliens.
 
"CONSÉQUENCES ÉPOUVANTABLES"
 
Le Hamas a affirmé que ses combattants avaient repoussé des troupes israéliennes dans la ville de Beït Hanoun, située dans le nord de la bande de Gaza, et blessé à cette occasion sept soldats.
 
"Nous mettons Netanyahu en garde contre les conséquences épouvantables d'un acte aussi stupide", a déclaré à Reuters Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement islamiste.
 
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, attendu dans la journée au Proche-Orient pour participer aux efforts de paix, a exhorté Israël à "faire beaucoup plus pour faire cesser les pertes civiles" dans la bande de Gaza, où vivent 1,8 million de personnes.
 
Les Nations unies condamnent les tirs de roquettes de la bande de Gaza en direction d'Israël mais s'inquiètent de la "lourde riposte" militaire israélienne, a déclaré devant le Conseil de sécurité, réuni en urgence, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire général de l'Onu chargé des affaires politiques.
 
Le pape François a téléphoné au président israélien Shimon Peres et au président palestinien Mahmoud Abbas pour leur exprimer ses "très graves inquiétudes".