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Déjà 24 morts dans l'offensive terrestre de Tsahal à Gaza

18 juillet 2014, 14:40

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Déjà 24 morts dans l'offensive terrestre de Tsahal à Gaza
L'opération a été lancée dans la soirée de jeudi, dix jours après le début de bombardements qui n'ont pas fait cesser les tirs de roquettes depuis le territoire palestinien.
 
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a donné l'ordre de détruire les tunnels qui permettent aux membres de groupes armés palestiniens de s'infiltrer sur le territoire de l'Etat hébreu, ont dit ses services dans un communiqué.
 
Il ne s'agit pas de renverser le Hamas, qui administre seul la bande de Gaza depuis juin 2007, a précisé un porte-parole de l'armée.
 
Baptisée "Plomb durci", la précédente opération terrestre de Tsahal dans l'enclave, menée entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, avait coûté la vie à 1.400 Palestiniens et à 13 Israéliens.
 
Selon les autorités médicales palestiniennes, 23 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'opération terrestre jeudi et l'armée israélienne a fait état d'un mort dans ses rangs.
 
Depuis qu'elles ont commencé, le 8 juillet, les hostilités ont fait 251 morts - des civils, pour la plupart - chez les Palestiniens, et deux du côté israélien.
 
Les événements ont pris une nouvelle tournure dans la nuit de vendredi, lorsque des éclairs orange ont zébré le ciel du territoire côtier.
 
"Un grand nombre de soldats sont en action dans la bande de Gaza, des soldats s'abattent sur leurs cibles, sur les tunnels, sur les cibles du Hamas", a déclaré le général Motti Almoz, porte-parole de l'armée israélienne.
 
AU MOINS 20 ROQUETTES TIRÉES
 
Un autre porte-parole, le lieutenant-colonel Peter Lerner, a dit via Twitter que Tsahal avait tué 14 Palestiniens armés lors "d'échanges de tirs" et détruit 20 dispositifs de lancement de roquettes.
 
Tsahal a précisé dans un communiqué que l'offensive impliquerait "l'infanterie, des régiments blindés, du génie, l'artillerie et le renseignement avec un soutien des forces aériennes et navales".
 
L'armée israélienne a ajouté qu'elle allait rappeler 18.000 réservistes en plus des 30.000 qui ont déjà été mobilisés.
 
"Nous mettons Netanyahu en garde contre les conséquences épouvantables d'un acte aussi stupide", a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement islamiste, interrogé par Reuters.
 
Au moins 20 roquettes ont été tirées vendredi sur le territoire israélien, selon Tsahal.
 
Tard dans la soirée de jeudi, les Gazaouis avaient fait état d'intenses bombardements à la frontière entre Rafah, au sud, et l'extrémité nord de l'enclave. De violents combats ont également éclaté le long de cette frontière, notamment à Beït Hanoun et à Beït Lahiya, disent-ils.
 
Réagissant au lancement de l'opération terrestre, le secrétaire général de l'Onu a imploré Israël de faire plus pour épargner les civils dans la bande de Gaza, où vivent 1,8 million de personnes.
 
"Je regrette qu'en dépit de mes avertissement répétés et de ceux de nombreux responsables régionaux et internationaux, un conflit déjà dangereux s'aggrave encore. J'exhorte Israël à faire beaucoup plus pour faire cesser les pertes civiles", a déclaré Ban Ki-moon.
 
FABIUS ENTAME UNE TOURNÉE DANS LA RÉGION
 
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir vendredi pour évoquer la question.
 
Paris a de son côté exprimé sa "très vive préoccupation" et appelé Israël à exercer "la plus grande retenue". Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu vendredi dans la région.
 
Il doit y "soutenir les efforts en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et d'une trêve durable qui réponde aux besoins sécuritaires d'Israël et aux besoins humanitaires et économiques palestiniens", déclare-t-on au Quai d'Orsay.
 
Laurent Fabius prévoit notamment de rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, ainsi que le président égyptien Abdel Fattah al Sissi et le chef de la diplomatie jordanienne, a-t-on précisé de source diplomatique.
 
Benjamin Netanyahu le recevra dimanche à Tel Aviv, dit-on de même source, ajoutant qu'il pourrait évoquer l'envoi d'une mission européenne à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, similaire à celle qui a été menée entre 2005 et 2007.
 
Lundi, l'Egypte avait formulé une proposition de cessez-le-feu que le gouvernement israélien avait accepté, contrairement au Hamas et ses alliés qui jugent qu'elle ne répond pas à leurs exigences.