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Théâtre: Ashish Beesoondial, les drames de l’innocence

17 juillet 2014, 15:13

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Théâtre: Ashish Beesoondial, les drames de l’innocence
Un huis clos étouffant et saccadé. La nouvelle aventure théâtrale d’Ashish Beesoondial cherche – c’est le metteur en scène qui le dit – à bouleverser le spectateur. À le pousser à parler de ce sujet grave et révoltant qu’est la pédophilie, une fois les projecteurs éteints. Effluves du passé, pièce de Poonamraag Sewtohul, parue dans la revue «L’Atelier d’écriture» en novembre 2013 et mise en scène par Ashish Beesoondial, a été jouée à l’amphithéâtre de l’Institut français de Maurice les vendredi 11 et samedi 12 juillet.
 
Un oncle qui dépasse les limites avec sa nièce de huit ans pendant que les parents jouent au scrabble au rez-de-chaussée. Et dire que le tonton s’est gentiment proposé de mettre la petite au lit. Histoire à sept personnages, racontée sans tables ni chaises, avec trois écrans et cinq boîtes. Pour un décor en constante déconstruction. À l’image d’une famille en lambeaux.
 

«Démontrer sans tout dire»

 
Nita Rughoonundun-Chellapermal y campe le rôle de la grand-mère. Les parents sont joués par Nicolas Natchoo (qui monte sur scène pour la première fois) et Joann Permall. Le tonton est joué par Nuckiren Pyeneeandee, alors que le rôle de l’enfant a été confié à Maëva Némorin, 9 ans.
 
Le point central de la pièce est le choix de la mère de ne pas en faire une affaire de police. «On joue avec la notion de ce qui est privé et de ce qui est public.» Avec le parti pris affiché de «démontrer sans tout dire», en l’espace d’une heure trente.