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Une trentaine de morts dans le nord du Mali

14 juillet 2014, 08:56

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Une trentaine de morts dans le nord du Mali

Des affrontements ont fait une trentaine de morts depuis vendredi dans le nord du Mali, entre les villes de Gao et de Kidal, à quelques jours des discussions de paix entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs prévues mercredi en Algérie.

 

Selon une source militaire, des combats entre deux groupes séparatistes rivaux, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), ont fait 37 morts.

 

Pour sa part, un porte-parole du MNLA, Mohamed Ag Attaye, a affirmé que 35 militaires maliens et des "miliciens" avaient péri dans les combats. Il a accusé l'armée gouvernementale d'être responsable du déclenchement de ces affrontements.

 

Ces violences interviennent alors que la France s'apprête, cette semaine, à lancer une réorganisation de son dispositif militaire dans la région avec l'opération Barkhane, qui succédera à celle menée depuis début 2013 au Mali, Serval.

 

Si des affrontements ont encore lieu dans ce pays, Paris considère que l'opération Serval est arrivée à son terme avec la mise en place de nouvelles autorités politiques.

 

"L'opération Serval est d'une certaine manière terminée de fait parce que lorsque la France est intervenue, elle est intervenue pour secourir un état en danger de mort", a dit dimanche le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, au Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Monde.

 

"L'opération a abouti au fait qu'il y a eu des élections", a-t-il souligné, en expliquant que la France souhaitait désormais concentrer son action sur la lutte contre les groupes islamistes opérant dans la bande sahélo-saharienne, et non dans un seul pays.

 

"Il y a maintenant le souci qu'il n'y ait pas de recrudescence du terrorisme", a dit Jean-Yves Le Drian. "Nous allons initier une nouvelle opération, qui s'appellera l'opération Barkhane et qui est essentiellement du contre-terrorisme."

 

Quelque 3.000 hommes devraient être concernés par cette opération dont la mise en oeuvre avait été repoussée de quelques semaines, fin mai, en raison d'un regain de violences au Mali.