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L'Ukraine évoque 30 soldats tués par des missiles Grad

11 juillet 2014, 19:44

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L'Ukraine évoque 30 soldats tués par des missiles Grad
Si le bilan est confirmé, il s'agit de l'attaque la plus meurtrière menée par les séparatistes contre les forces de sécurité ukrainiennes depuis la fin du cessez-le-feu le 30 juin.
 
Le président ukrainien Petro Porochenko a convoqué une réunion en urgence de ses collaborateurs.
Il s'est engagé à "trouver et anéantir" les responsables de cette attaque.
 
"Pour la vie de chaque soldat, les activistes en paieront le prix des centaines de fois. Pas un seul terroriste n'échappera à sa responsabilité, chacun aura ce qu'il mérite", a menacé le président ukrainien dans un communiqué diffusé sur son site internet après la réunion avec les responsables des services de sécurité.
 
Mi-juin, des rebelles avaient abattu un avion dans la région de Louhansk, tuant 49 membres des services de sécurité ukrainiens.
 
Le tir de barrage a commencé vendredi vers 05h00 contre le poste-frontière de Zelenopillya dans la région de Louhansk, a-t-on appris de sources militaires.
 
"Il y a eu jusqu'à trente (morts). Il n'est pas exclu que le nombre de victimes augmente", a ajouté Zorian Chkiriak, conseiller du ministre de l'Intérieur Arseni Avakov. "Je pense qu'une réponse ne va pas tarder après cet acte terroriste sanglant", a-t-il dit.
 
L'Ukraine accuse la Russie de favoriser en sous-main l'agitation séparatiste dans l'est de son territoire et de laisser les rebelles se fournir en hommes et en équipements militaires via la frontière.
 
EXODE À DONETSK
 
Trois mois après le début du conflit dans l'est de l'Ukraine, les forces gouvernementales sont parvenues le week-end dernier à déloger les séparatistes de leur bastion de Slaviansk.
 
Les rebelles se sont depuis regroupés à Donetsk et les autorités leur ont promis une "mauvaise surprise" tout en s'engageant à épargner au maximum la population civile dans cette ville de 900.000 habitants située au coeur du bassin minier et industriel de l'est de l'Ukraine.
 
Chef du gouvernement autoproclamé de la "république populaire" de Donetsk, le séparatiste Alexandre Borodaï a déclaré jeudi que 70.000 habitants avaient déjà fui Donetsk par crainte d'une bataille imminente pour le contrôle de la ville.
 
A la gare centrale de Donetsk, des habitants apeurés par les rumeurs circulant sur des exactions imputées aux forces gouvernementales ont parfois fait la queue pendant deux heures vendredi pour acheter des billets et fuir la ville.
 
"Nous allons en Crimée. Nous reviendrons si la république populaire de Donetsk tient bon et si les monstres ukrainiens arrivent, alors nous ne reviendrons pas. Comment peut-on vivre avec eux s'ils tuent des gens?", dit Irina, enseignante en maternelle âgée de 55 ans quittant la ville avec sa famille, interrogée dans une file d'attente.
 
Dans la région de Louhansk, quatre militaires ont été tués lorsque leur véhicule blindé a sauté sur une mine, a dit un porte-parole de l'armée, Andriy Lissenko.
 
Un autre soldat est mort à Karlovka, dans la province de Donetsk, a dit un autre porte-parole militaire.
 
Au moins cinq mineurs ont aussi été tués par des tirs de séparatistes contre leur autocar, a dit Andriy Lissenko.
 
En conséquence, leur employeur, la société DTEK, a suspendu l'activité de quatre mines employant au total 4.500 personnes dans la province industrielle de Louhansk, rapporte Interfax.