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Un projet d’élevage de bambaras en gestation

8 juillet 2014, 21:00

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Un projet d’élevage de bambaras en gestation
Le poisson, le crabe, l’ourite, les algues, le thon… Et maintenant le concombre de mer, communément appelé «bambara». Le ministère de la Pêche se lancera bientôt dans l’élevage de concombres de mer sur une base pilote à Maurice et peut-être à Rodrigues. «C’est un produit très demandé sur le marché international. Avec nos lagons propres, l’élevage de concombres de mer ne nécessitera pas un gros investissement», indique le ministre de la Pêche. Et d’ajouter que le ministère est actuellement en pourparlers avec des investisseurs chinois et européens.
 
«Nous avons déjà donné des détails aux experts chinois suite à l’analyse d’échantillons de l’eau de mer ainsi que des variétés de concombres de mer qui existent dans le lagon, ils vérifieront ces détails et une équipe viendra confirmer les analyses avant qu’on aille de l’avant», soutient une source au Fishermen Investment Trust (FIT). Selon le ministre, «si c’est possible après les évaluations et les procédures, nous commencerons dès cette année».
 
Un laboratoire pour faire pondre les bambaras
 
Notre source au FIT indique que l’élevage de bambaras peut se faire partout dans le lagon, mais il faudra localiser des endroits qui ne sont pas trop fréquentés. «Nous verrons si c’est possible de faire cet élevage ailleurs dans la Zone économique exclusive de Maurice, là où il y a très peu d’ingérence humaine», soutient notre interlocuteur.
 
Pour l’élevage, un laboratoire sera utilisé pour faire pondre les bambaras et quand les trépangs – la peau des bambaras – seront suffisamment résistants, ils pourront être transférés dans des cages qui peuvent accueillir plusieurs bambaras. «Les concombres de mer prennent environ deux ans et demi pour atteindre la taille idéale à la commercialisation mais la taille dépend de la demande et de l’espèce», déclare notre source.
 
Selon la loi, il est interdit de ramasser les concombres de mer car c’est un élément important pour l’équilibre marin. D’ailleurs, c’est dans cette optique qu’en 2011, le FIT prévoyait un projet similaire d’élevage pour que les bambaras soient relâchés dans nos lagons.