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Le défaut de maintenance mis en cause pour l'accident de Brétigny

8 juillet 2014, 08:51

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Le défaut de maintenance mis en cause pour l'accident de Brétigny

Les experts judiciaires chargés d'examiner les circonstances de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge mettent en cause l'état de délabrement de la voie et un défaut de maintenance, a déclaré lundi le procureur de la République d'Evry (Essonne).

 

Une centaine de défauts "visibles" et "critiques" antérieurs à l'accident ont été relevés sur l'aiguillage, notamment la bascule d'une pièce métallique qui a entraîné le déraillement du Paris-Limoges, a précisé Eric Lallement.

 

Le magistrat présentait les conclusions des rapports d'expertise ferroviaire et métallurgique commandés par la justice, dont des extraits ont été publiés dimanche.

 

Après avoir contesté certains termes des rapports, comme celui d'un "délabrement jamais vu", Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a reconnu lundi la responsabilité de l'entreprise publique.

 

"La SNCF manifeste sa responsabilité dans l'accident", a-t-il déclaré tout en appelant à ne pas généraliser les défaillances observées à l'ensemble du réseau en cette période de départs en vacances.

 

"Ce n'est pas parce qu'il y a le cas Brétigny qu'il y a des problèmes sur tout le réseau", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

 

Un train Intercités transportant 385 passagers avait déraillé le 12 juillet 2013 à son entrée à vive allure dans cette gare de l'Essonne, en banlieue parisienne. L'accident avait fait sept morts et une trentaine de blessés.

 

A ce jour, 117 personnes se sont portées partie civile, a souligné Eric Lallement lors d'une conférence de presse.

 

L'enquête a établi les causes de l'accident et les juges d'instruction vont entamer une seconde phase d'investigations pour "identifier les responsables", a-t-il précisé.

 

La justice doit notamment étudier le partage de responsabilité entre la SNCF et RFF, l'exploitant des réseaux ferroviaires français, pour l'entretien des voies.

 

Le magistrat a jugé prématuré de dire si des poursuites pourraient être engagées pour "mise en danger d'autrui".

 

Me Thibault de Montrial, l'un des avocats des parties civiles, a estimé sur i>TELE que la mise en examen de la SNCF était inéluctable, rappelant que les experts mandatés par les juges avaient constaté des anomalies dans d'autres gares de banlieue parisienne, en particulier à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).