Rapport de la MCCI: la confiance en chute libre chez les entrepreneurs

7 juillet 2014

7 juillet 2014, 19:42

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Rapport de la MCCI: la confiance en chute libre chez les entrepreneurs

Elles avaient repris du poil de la bête à la fin de l’année dernière, mais les entreprises ont rarement autant eu l’estomac dans les talons que durant le deuxième trimestre 2014. Le MCCI Confiance Business Indicator pour cette période, qui a été publié ce lundi 7 juillet, souligne que le taux de confiance de l’ensemble des entreprises est tombé à 79,6 %. A titre de comparaison, jamais l’indice n’était tombé sous les 85 % depuis 2010.

D’ailleurs, entre 2010 et 2011, le taux frisait plutôt les 100 %, avant de chuter aux alentours de 88 % en 2012. Depuis, la baisse, quoique accidentée, est irrémédiable. «Nous constatons que l’indicateur continue d’évoluer en dessous de sa moyenne à long terme de 100 points de base, indiquant que la croissance économique, qui est régulière et positive, ne décolle pas», souligne le rapport de la MCCI.

La première cause de la morosité ambiante est la baisse de la consommation au niveau local, est-il expliqué. «Plus de deux tiers des dirigeants d’entreprise consultés déclarent avoir observé une baisse de la demande au cours de ce trimestre», précise le rapport. Une «vive décélération du taux de croissance de la consommation à Maurice» a en effet été constatée «depuis 2009». Ce taux est passé d’une moyenne de 6,5 % avant la crise à 2,5 % entre 2009 et 2013.

L’indicateur du climat des affaires de la MCCI est également en recul, car «un quart des entrepreneurs consultés ont constaté une baisse de leurs ventes au cours de la période récente». Cette baisse a forcément une incidence sur les stocks, qui sont en hausse, «un élément défavorable à l’estimation de l’indicateur».

Cependant, le baromètre du climat des affaires prévoit un «redressement en vue». Les entrepreneurs sont en effet plutôt optimistes quand à leur avenir, à la surprise des rédacteurs de ce rapport : «Ces anticipations positives sont surprenantes, car malgré cette période de basse conjoncture, les chefs d’entreprise persévèrent et croient dans leurs aptitudes à rebondir».