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Rezistans ek Alternativ : «Bérenger a raté une occasion historique»

21 juin 2014, 15:24

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Rezistans ek Alternativ : «Bérenger a raté une occasion historique»

«La nécessité d’une réforme électorale non communale et démocratique, ainsi que l’élimination de la classification communale, est un combat que Rezistans ek Alternativ mène de façon indépendante de tout bloc politique depuis plus de 9 ans», rappellent Ashok Subron et Ian Jacob dans un communiqué émis, ce samedi 21 juin. Ainsi, après plusieurs réunions de consultations avec ses membres et alliés, Rezistans ek Alternativ a pris la décision de ne rencontrer ni Paul Bérenger ni aucun front d’opposition éventuel pour discuter que ce soit de la réforme électorale, du mini- amendement constitutionnel, la possibilité d’une motion de blâme ou encore d'une éventuelle manifestation devant l’Assemblée nationale.

 

S’attaquant directement à Paul Bérenger, le porte-parole du parti, Ashok Subron, relève notamment que «jamais on a approuvé l’ajournement ou la prorogation de l’Assemblée nationale, contrairement au leader de l’opposition du MMM. Pour Rezistans ek Alternativ, il n’y avait jamais eu la nécessité d’annuler les travaux de l’Assemblée nationale pour qu’il y ait des discussions sur la réforme électorale».

 

Dans la même foulée, Rezistans ek Alternativ dénonce la manière dont Paul Bérenger a abordé la question de la réforme électorale. «Il a non seulement insisté pour inclure des éléments anti-démocratiques mais il a fait ses préoccupations d’une alliance avec le PTr prédominer sur la réforme électorale. Jusqu’à présent, le MMM a raté l’occasion historique que le combat de Rezistans ek Alternativ a ouvert pour un système électoral non communal et démocratique».

 

Ce parti dénonce ainsi le fait qu’il y a eu prorogation du Parlement «uniquement pour faciliter les discussions sur l’alliance PTr-MMM». Ainsi pour Rezistans ek Alternativ, «il n’est pas question de participer à une quelconque manifestation avec le MMM pour le rappel de l’Assemblée nationale».

 

Toutefois, affirment Ashok Subron et Ian Jacob, le parti est en consultation avec ses alliés, soit le mouvement syndical, les jeunes et les mouvements sociaux. Cela afin de prendre d’autres initiatives indépendantes pour réclamer la réouverture de l’Assemblée nationale pour voter la réforme électorale ou le mini-amendement constitutionnel, avant la dissolution du Parlement.

 

Evoquant le projet de loi sur la réforme, Rezistans ek Alternativ a exigé que le MMM rende publics tous les draft bills sur la réforme électorale et le mini- amendement constitutionnel du Drafting Committee tout en affirmant que «le peuple a le droit de savoir ce qui a été discuté exactement dans ce comité».  

 

S’engager devant les Nations unies

 

Les porte-parole de Rezistans ek Alternativ ont aussi souligné que l’Etat mauricien doit assumer ses responsabilités vis-à-vis du Comité des droits humains des Nations unies. L’Etat mais aussi le leader du MMM doivent écrire une lettre officielle au Comité des droits humains des Nations unies pour exprimer leur engagement de voter pour un changement constitutionnel. Cet «effective remedy» permettra d’éviter que des candidats aux élections soient rejetés lorsqu’ils refuseront de préciser leur appartenance ethnique.

 

«Dans le cas d’un mini-amendement constitutionnel, Rezistans ek Alternativ demande au MMM et aux autres partis de l’opposition parlementaire de démontrer leur engagement à l’émergence d’une République non communale et que leurs candidats refusent de se classifier en termes de leur appartenance communale».