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Grande-Rivière-Noire: une trentaine d’enfants initiés à la ravanne

14 juin 2014, 17:22

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Grande-Rivière-Noire: une trentaine d’enfants initiés à la ravanne
Les cours de l’institut de percussions à l’intention de 30 enfants de Grande-Rivière-Noire ont démarré le lundi 2 juin, à La Maison de La Balise. La formation aura lieu en deux séances, soit les lundis et les samedis, avec deux groupes de 15 élèves; elle s’inscrit dans le cadre du projet Mizik dan Lapo de Caritas Rivière-Noire, l’un des membres du Kolektif Rivier Nwar. L’achat des instruments a été financé par la National Empowerment Foundation (NEF) alors que les autres frais seront couverts grâce au soutien de la Mauritius Telecom Foundation et d’ENL Foundation.
 
Samedi dernier, le 7 juin, ils étaient 14 enfants de 11 à 15 ans à prendre part à la deuxième rencontre de la formation. Encadrés par un coordinateur, Brayan Gentil et deux instructeurs de La Pointe Tamarin Art and Music Centre, Kurwin Castel et Samuel Dubois, les garçons se sont montrés attentifs et disciplinés.
 
Munis de ravannes traditionnelles et synthétiques, ils ont appris les rythmes de base de l’instrument. C’est avec enthousiasme et application qu’ils ont suivi les directives, tandis que les battements de la ravanne résonnaient, réguliers. Une rangée répondant à l’autre pour ensuite se rejoindre dans un mouvement d’ensemble.
 
Brayan Gentil nous a expliqué, à cette occasion, que les apprenants seraient aussi initiés à d’autres instruments à percussions dont le djembé, le tambour, la maravanne et le triangle.
 

Bien-être et dignité des personnes

 
Ce projet visant à l’épanouissement des enfants à travers l’apprentissage musical est emblématique des différents axes d’intervention identifiés par le Kolektif Rivier Nwar, il y a un an et demi. Actuellement en procédure d’enregistrement en tant qu’organisation non gouvernementale (ONG), le collectif est un réseau d’ONG et de forces vives de Grande-Rivière-Noire et Petite-Rivière-Noire. Il compte pour principaux partenaires La Balise Marina, ENL Foundation et la NEF et s’inscrit dans le cadre de l’United Nations Development Programme (UNDP) Country  Programme (CP) 2013-2016.
 
 
Les axes identifiés comprennent les problèmes de logement, l’échec scolaire, les grossesses précoces, l’alcoolisme, le manque de loisirs ainsi que des aménagements sanitaires.
 
Ce dernier problème, qui a trait au bien-être et à la dignité des personnes concernées, a fait l’objet d’une attention particulière de la part du collectif. Ainsi, à la cité EDC de Grande-Rivière-Noire, 18 unités en dur contenant toilettes et douche ont déjà été construites sur un total de 23, alors que 15 autres sont prévues, dont cinq à Camp Robinet et 10 à Petite-Rivière-Noire respectivement. Chacune de ces unités coûte Rs 45 000 et sur une somme globale de Rs 1,5 million, un montant de Rs 150 000 est toujours nécessaire à l’achèvement du projet. Le collectif a bénéficié dans ce cas de l’aide financière de l’International Financial Services, de la SICOM, d’Holcim, d’Immobilier Conseil et de Batimex.
 

Le terrain de pétanque transformé en espace polyvalent

 
Le Kolektif Rivier Nwar se réjouit par ailleurs que le projet de transformation du terrain de pétanque à l’entrée de la cité EDC en un espace polyvalent, plus propre et accueillant, a été approuvé par le National CSR Committee. Ce projet avait été soumis à la Mauritius Employers’ Federation, engagée dans la mise en place du Mauritian Youth Window de UN Habitat.
 
Ce programme consiste à financer des projets conçus et réalisés par des jeunes grâce à des fonds CSR (Corporate Social Responsibility) et à la collaboration de UN Habitat, par ailleurs responsable de la réhabilitation de la cité EDC de Grande-Rivière-Noire, avec l’aide du Village Council.
 
Les projets du collectif, aussi nombreux que nécessaires au développement de la région, seront communiqués au public, ONG et entreprises à travers la publication mensuelle d’un bulletin financé par l’UNDP. Intitulé «Larivier», il a été publié en avril dernier et se veut à la fois informatif et incitatif car à travers cette publication, porteurs d’espoir, les opérateurs économiques du pays et de la région seront sensibilisés à l’importance de leur soutien.

 

«Avancer ensemble»

 
Enfin, en vue d’assurer un suivi auprès de ces mêmes opérateurs et d’élaborer un plan stratégique sur cinq ans relatif aux objectifs du collectif, qui a nommé Sophie Le Chartier au poste de Project Coordinator. Elle devra aussi travailler en étroite collaboration avec les field workers de l’association.
 
«Avancer ensemble pour être le plus efficients possible», tel est l’objectif du Kolektif Rivier Nwar formulé par sa présidente, Geneviève Tyack, qui est convaincue que ce regroupement d’organisations aura une force de plaidoyer plus grande auprès des autorités et autres bailleurs de fonds.