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L’incroyable tour du monde de Nadine et Mike

4 juin 2014, 12:03

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L’incroyable tour du monde de Nadine et Mike

Celui qui veut voyager loin ménage sa monture, dit-on. L’adage est d’autant plus vrai quand on se lance dans un tour du monde hors des sentiers battus… Il y a deux ans, sacs sur le dos et planche de surf sous le bras, la Mauricienne Nadine Currimjee Quane et son mari, le Californien Mike Quane, ont décidé de bourlinguer aux quatre coins du globe en quête de vagues parfaites et d’aventures.

 

Nadine, a rencontré son futur mari, Mike, en Californie en 2008. Les deux tourtereaux n’ont pas tardé à se fréquenter et à s’installer sous le même toit. «Après quelques temps, nous avons décidé que nous en avions assez du quotidien et du travail, et que nous voulions découvrir le monde», relate Mike. 

 

Des sacrifices et une préparation minutieuse

En 2012, après quatre années de sacrifices et une préparation minutieuse, le couple entame son périple en quittant la Californie pour Tahiti. La destination n’étant pas à la portée de toutes les bourses, ils doivent faire preuve de débrouillardise pour économiser. Couch-surfing chez l’habitant et transports en commun sont ainsi obligatoires. Le voyage permet à Mike de réaliser un vieux rêve : surfer Teahupoo, une vague tahitienne légendaire et extrêmement dangereuse.

 

La houle n’est pas très grosse lorsqu’ils arrivent au «bout de la route» qui mène à ce spot très réputé, mais elle permet quand même à Mike de goûter au récif acéré et de tester la puissance des déferlantes. A Tahiti, le couple a également eu l’occasion de plonger au milieu de dizaines de requins dans une passe très fréquentée par les squales et d’énormes raies…

 

Une formidable aventure

Ce n’était que le début d’une formidable aventure. Des profondeurs de la jungle indonésienne aux caves labyrinthiques infestées de serpents venimeux à Bornéo, des îles vierges fidjiennes aux bus bondés frôlant les falaises des Philippines en passant par la grande muraille de Chine, Nadine et Mike ont vécu des expériences les unes plus incroyables que les autres.

 

Mais surtout, cette odyssée leur a permis de faire de rencontres inoubliables et de découvrir une multitude de cultures au contact des locaux. «Les Tahitiens et les Fidjiens, par exemple, ne se soucient guère du futur, explique Nadine. Ils vivent intensément dans le moment présent

Nadine a rencontré son futur mari, Mike, en Californie en 2008.

 

Sur l’île indonésienne de Lombok, dans un endroit très reculé surnommé Desert Point où ils sont partis chasser des vagues interminables, les bourlingueurs sont émerveillés de voir de jeunes enfants se jeter à l’eau sur des morceaux de planches cassées. «C’était un spectacle incroyable», s’exclame Nadine. «Ils n’avaient vraiment pas peur, renchérit Mike.Ils surfaient au bord, mais c’était quand même très dangereux, avec le récif à fleur d’eau infesté d’oursins!» Ils rencontrent aussi lors de leurs vadrouilles une jeune femme travaillant pour Lonely Planet, ou encore un Tahitien qui a été en quelque sorte adopté par le père du célèbre musicien Jack Johnson.

 

Si, au début, Nadine s’évertue à mettre à jour le blog qu’ils ont créé pour raconter leur odyssée, elle est vite découragée par les difficultés à se connecter dans les coins perdus où ils se rendaient. A la place, elle préfère prendre des photos et se renseigner sur les risques auxquels ils s’exposaient lors de leurs prochains arrêts. Une précaution qui leur rendra bien des services et leur a évité des ennuis à plusieurs reprises…

 

Un voyage qui n'est pas sans danger

Voyager avec un sac sur le dos dans des locations aussi isolées et sauvages n’est effectivement pas sans dangers. Avant leur départ, Nadine et Mike ont d’ailleurs opté pour une assurance tout risques «béton», qui prévoit même leur rapatriement en cas de gros problème. Les Etats-Unis pour Mike, et Maurice pour Nadine. Ils ont tout prévu, s’achetant par exemple des vestes munies de poches cachées leur permettant de camoufler leurs portefeuilles, leurs passeports, leur petite monnaie et tout leur nécessaire. 

 

Ils ont tout de même eu quelques grosses frayeurs, notamment à Bornéo. Ils étaient perdus au tréfonds d’un dédale de cavernes sombres lorsque leur guide s’est fait mordre par un serpent mortel, la vipère verte. «On n’arrêtait pas de lui dire qu’il devait aller à l’hôpital, mais il refusait. Nous avons fini par comprendre que la morsure était superficielle, et que la vipère n’avait pas injecté de venin», se souvient Nadine. Une chance pour le guide : s’il s’agissait d’un juvénile, il aurait rendu l’âme en moins de 45 minutes.

 

En ferry, en bus, en train, à pied ou en tuk-tuk, ils ont parcouru tour à tour l’Inde, la Tanzanie,  les Philippines, la Thaïlande, la Malaisie, le Vietnam, le Cambodge, la Chine, les Fiji, Bali, Nias, Lombok et bien d’autres destinations reculées. Ils ont logé chez l’habitant, dans des «surf camps», des auberges, des villages isolés…

 

Pour Mike, le temps fort du périple restera leur séjour à G-Land, un petit bout de jungle indonésienne située sur l’île de Java. Là-bas, déferle ce que beaucoup considèrent comme la plus belle vague du monde : une gauche extrêmement longue et puissante qui déroule sur un récif pas très accueillant. Nadine, de son côté, se rappellera toujours de leur rencontre avec un majestueux lion dans le cratère de Ngogoro, en Tanzanie.

 

Cette odyssée d’une année a permis à ces aventuriers d’engranger des souvenirs impérissables. «The longest trip begins with a single step», comme disent les anglophones…