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Quatre arrestations liées aux filières djihadistes en France

3 juin 2014, 08:41

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Quatre arrestations liées aux filières djihadistes en France
Ce coup de filet dans les milieux djihadistes survient trois jours après l'arrestation à Marseille de Mehdi Nemmouche, un Français de 29 ans soupçonné d'être l'auteur de la fusillade du Musée juif de Bruxelles qui a fait trois morts le 24 mai dernier.
 
La nationalité et le parcours de l'auteur présumé, qui est parti en Syrie quelques semaines après sa sortie de prison en décembre 2012, ont ravivé le débat sur l'efficacité des services de renseignement français deux ans après l'affaire Mohamed Merah.
 
"La traque policière obtient des résultats", a assuré Bernard Cazeneuve sur Europe 1. "A l'instant il y a des arrestations en Ile-de-France et dans le sud de la France, d'acteurs qui ont pu recruter et agir sur le théâtre de ces opérations djihadistes en Syrie".
 
"Le combat, la lutte contre les terroristes s'accomplira en France mais aussi partout en Europe sans trêve ni pause", a ajouté le ministre de l'Intérieur. "Nous agissons partout, le combat contre ces terroristes sera total."
 
Selon les autorités françaises, quelque 300 jeunes Français se trouveraient actuellement en Syrie pour combattre avec les groupes djihadistes. Une centaine d'autres seraient en transit et une centaine seraient revenus.
 
Pour tenter d'enrayer cet exode, le gouvernement a dévoilé fin avril un plan de prévention et de lutte contre les filières qui prévoit notamment la mise en place d'un numéro vert pour signaler les candidats au djihad.
 
"DANGEREUX"
 
Interpellé à Marseille avec notamment une Kalachnikov et un revolver, Mehdi Nemmouche a été placé en garde à vue vendredi à la mi-journée pour assassinat, tentative d'assassinat, port, transport et détention d'armes, toutes infractions en relation avec une entreprise terroriste.
 
Sa garde à vue pourrait durer jusqu'à jeudi. Un mandat d'arrêt européen a été émis par la justice belge en vue de son extradition.
 
"Ce serait logique si la Belgique le demande dans le cadre des procédures judiciaires en cours que cela lui soit accordé", a dit lundi Bernard Cazeneuve qui a estimé que Medhi Nemmouche aurait selon toute vraisemblance pu mener d'autres actions s'il n'avait pas été interpellé.
 
"Il était armé et visiblement, compte tenu des actes qu'il avait déjà perpétrés, il n'était pas animé d'intentions pacifiques", a-t-il dit.
 
"Il était extrêmement dangereux, il aurait pu effectivement continuer à agir, il est probable qu'il ait continué à agir."
 
La fusillade de Bruxelles, qui a coûté la vie à un couple israélien et à une Française et blessé grièvement un homme de nationalité belge, a suscité l'inquiétude de la communauté juive française deux ans après l'équipée meurtrière de Mohamed Merah à l'école Ozar Hatorah de Toulouse.
 
Les représentants du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et du Consistoire seront reçus au ministère de l'Intérieur lundi soir, a indiqué Bernard Cazeneuve qui a fait état d'une protection renforcée de l'ensemble des lieux de culte, des écoles et d'un certain nombre "de lieux sensibles".