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Tour de l’île cycliste: trois femmes dans un peloton d’hommes

30 mai 2014, 19:55

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Tour de l’île cycliste: trois femmes dans un peloton d’hommes
Des femmes dans un univers d’hommes. Ainsi peut se résumer la participation d’Aurélie Halbwachs, Yolandi du Toit et Kimberley Lecourt de Billot au plus prestigieux rendez-vous cycliste de la saison : le Tour de l’île. La plus jeune des trois remarque : «Pour moi, c’est dur, parce que je suis en deuxième année junior seulement. C’est dur de tenir avec les hommes, c’est rapide. J’ai quand même terminé les étapes jusqu’ici, et mon but c’est de finir le Tour.»
 
Si ses parents ont commencé le vélo «pour le fun», confie Kimberley, son frère a pris la chose très au sérieux. Au point où elle aussi s’est sentie attirée par ce sport. Elle a attendu d’avoir 13 ans pour se lancer dans la compétition, «parce que j’étais trop jeune encore », se souvient-elle.
 
La jeune cycliste a fait son petit bonhomme de chemin durant ces cinq dernières années. «J’ai remporté une médaille de bronze aux Championnats d’Afrique de VTT cette année, et j’ai fait des courses en Afrique du Sud avec les élites féminines. Je suis sortie 5e et 6e cette année, entre janvier et mars», relate-t-elle.
 
Kimberley Lecourt de Billot, 18 ans, a déjà couru parmi l’élite féminine en Afrique du Sud.
 
Le 33e Tour de Maurice lui sert de «grand entraînement». «Je suis là juste pour m’entraîner pour les Jeux olympiques de la Jeunesse en Chine en août et les Championnats du monde en septembre en Espagne. C’est juste un entraînement», précise Kimberley. Mais «c’est encourageant et bien sympa de voir qu’il y a plus de filles dans ce Tour», observe la jeune fille, qui se réjouit également de la présence de la Sud-Africaine Yolandi du Toit. «J’aime bien l’Afrique du Sud, je suis licenciée là-bas au sein de Time Freight VELOLife», ajoute-t-elle.
 
Cette dernière participe aussi à son premier Tour de Maurice. La compétition, les routes mauriciennes et l’organisation lui ont laissé une bonne impression jusqu’ici. Bien qu’elle soit professionnelle depuis onze ans, elle estime, comme Kimberley, que «c’est dur». Cette Sud-Africaine s’empresse d’affirmer toutefois que «c’est un très bon entraînement, car cela vous pousse à un niveau supérieur. J’espère qu’il y aura plus de cyclistes féminines qui prendront part à la course. Il ne peut y avoir de meilleur entraînement pour des femmes que de courir contre des hommes.»
 
Yolandi du Toit a remporté plusieurs courses sur route et de VTT en Afrique du Sud. Elle a participé aux Championnats du monde et à des courses en Europe. Elle espère bien faire aux Championnats d’Afrique du Sud et aux Championnats du monde de VTT marathon, qui auront lieu à la fin juin à Pietermaritzburg, sur ses terres natales.
 
Quant à Aurélie Halbwachs, elle dispute son huitième Tour de Maurice. «C’est sympa, mais ça reste un Tour masculin», indique-t-elle. Fidèle à son habitude, elle est là «pour faire du mieux que je peux et si possible aider l’équipe» si le maillot jaune est sur les épaules d’un de ses équipiers, ou sur celles de Yannick Lincoln ou Sébastien Tyack. «Avec le peu de moyens que j’ai, j’essaie de donner le maximum, d’abord pour eux», assure-t-elle.
 
Yolandi du Toit est cycliste professionnelle depuis 11 ans.
 
Son huitième Tour est plus «sympathique» que les précédents, dans la mesure où elles sont trois filles en compétition. Elle se réjouit surtout de la présence de Yolandi, «qui est une amie».
 
Même si Aurélie Halbwachs a toujours été la seule fille au sein de l’équipe VCJCC-Bank One, elle n’a jamais été solitaire pour autant. «C’est une course de club, je ne suis pas solitaire. Je suis peut-être la seule fille, mais à chaque fois nous courrons en équipe», soutient-elle.
 
Elle aussi a « pas mal d’objectifs» dans son viseur. A commencer par les championnats du monde de VTT marathon et les Jeux du Commonwealth à Glasgow en Ecosse, qui débutent fin juillet. D’autres objectifs, «pas encore déterminés à cent pour cent», suivront. Le Tour de l’île est une bonne «préparation pour la suite».