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Dans le jardin de… Shyam et Devika

25 mai 2014, 08:14

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Dans le jardin de… Shyam et Devika
Le couple Benimadhu, à Rose-Belle, nous invite à un voyage dans le temps. Leur demeure coloniale et son jardin, le long de la route menant à l’ancienne gare ferroviaire, sont porteurs de nombreux souvenirs…
 

Hommage

Comme toute maison coloniale de l’île, celle de Shyam et Devika Benimadhu, à Rose-Belle, impose le respect. Le maître des lieux nous explique que la sienne, plus que centenaire, a été achetée par son père, Rambaran, en 1953, d’une famille Bourgault qui a émigré en Australie. Shyam a donc grandi dans la demeure en forme de navire inversé, au sein d’une fratrie de huit enfants qui passait beaucoup de temps, nous dit-il, sous les deux varangues, d’été et d’hiver. Après son mariage, en 1979, Devika le rejoint dans la maison dont Shyam a hérité et ils auront euxmêmes trois enfants : Nitish, Aanisha et Shyanika. S’il est un élément du jardin qui frappe immédiatement, c’est bien la grande pelouse circulaire. Celle-ci, précise notre hôte, a été créée par son père et ils l’ont préservée telle quelle en sa mémoire. Autour, entre les buissons de Duranta Gold bien taillés, un palmier de Rodrigues rappelle, lui, l’amour de Ramdevi, la mère de Shyam, pour le jardinage. Il s’agit en effet d’un des arbres qu’elle a mis en terre et Devika y a fixé par la suite un Oncidium « pluie d’or » et un Tillandsia usneoides ou barbe de vieillard.
 

La varangue d’été

Devika, enseignante d’anglais au secondaire, a repris en main le jardin il y a quatre ans et y a de nombreux projets. Sous la varangue d’été, elle nous montre sa plante préférée, un Medinilla magnifica (photo 1), qu’elle apprécie pour sa longue et belle floraison ainsi que pour le peu d’entretien qu’elle nécessite. Près de la porte d’entrée, notre hôtesse a su allier dans un pot le corail d’un anthurium aux teintes rose et vert de l’Aglaonema Sunset (photo 2). Ils ont pour voisin un impatiens double saumon (photo 3) dont les délicates fleurs n’ont rien à envier aux roses.
 

CONSEILS PRATIQUES

En tant que responsable du laboratoire de phytopathologie du Food and Agricultural Research and Extension Institute, Shyam Benimadhu a à coeur la santé des végétaux. Selon lui, il est préférable de ne pas utiliser de pesticides dans son jardin car l’élimination des insectes non nuisibles offre l’occasion aux ravageurs de dominer. Par ailleurs, dès qu’on aperçoit une feuille attaquée par des parasites, il recommande de l’enlever et de l’enfermer dans un sac en plastique que l’on exposera au soleil. Enfin, il encourage l’utilisation de compost fait maison pour nourrir les plantes et ainsi renforcer leur résistance. Photo : Clerodendrum wallichii (Bridal veil)
 

Conscience écologique

Selon Shyam et Devika, la préservation des espèces endémiques de Maurice ou des Mascareignes est très importante et va de pair avec celle de leur maison, également représentative du patrimoine local. Aussi, outre le baume de l’île Plate (Psiadia arguta) (photo 4) que nous montre notre hôte autour de la pelouse, un emplacement a été réservé pour la culture de ces espèces. En attendant de s’y retrouver, les jeunes protégés des Benimadhu ont été rassemblés dans une petite pépinière, à droite de leur demeure. On y voit un bois de rat (Tarenna borbonica), un Barleria observatrix (photo 5) ainsi qu’un bois de poivre (Zanthoxylum heterophyllum) (photo 6), entre autres.
 

Curiosité

Le long de la façade de la maison, au bout d’une plate-bande d’anthuriums qu’affectionnait Ramdevi, une étrange succulente étend ses longues feuilles toutes droites que Shyam compare à des cornes de rhinocéros. Originaire de l’Angola, dans le sud-ouest de l’Afrique, le Sansevieria cylindrica, aussi appelé African spear, aime les pots de petit diamètre et un substrat qui fait la part belle au sable. Il lui faut peu d’eau ainsi qu’un emplacement à l’abri du soleil direct

 

Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu