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20 mai 1975: il y a 39 ans, les étudiants descendaient dans la rue

20 mai 2014, 20:30

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20 mai 1975: il y a 39 ans, les étudiants descendaient dans la rue
20 mai 1975. Quelque 20 000 étudiants de différents collèges sont descendus dans la rue pour crier leur mécontentement face au système d’éducation d’alors. «A l’époque, il y avait beaucoup de problèmes. L’école était payante. La plupart des bourses allaient à ceux qui en avaient les moyens. Le système d’éducation manquait de touche mauricienne», confie Yahya Paraouty de l'Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE). Le syndicat a organisé une exposition de photos à la mairie de Port-Louis, ce mardi 20 mai, en marge de cette révolution estudiantine. 
 
«C’était violent. On avait lâché du gaz lacrymogène et des chiens sur les étudiants. On les avait frappés», se remémore Yahya Paraouty. Parmi ces étudiants, enchaîne-t-il, on retrouve Iqbal Rajabally, Steve Obeegadoo, Rama Poonoosamy, Habib Mosaheb et Vishnu Jugdharry.
 
Et la manifestation de 1975, dit-il, a porté ses fruits. Avec l’éducation gratuite en 1976, l’année des élections générales. La mesure est entrée en vigueur en 1977. «Le 20 mai 1975 a laissé beaucoup de traces. Cette date doit rester vivante dans la mémoire», affirme Yahya Paraouty. 
 
Pour mieux faire comprendre ce passage de notre histoire, l’UPSEE a ainsi organisé une exposition de photos, notamment de la grève de la faim des enseignants, en janvier-février 1983. 23 collèges privés avaient fermé leurs portes, laissant ainsi 225 enseignants sur le pavé. «Au départ, le gouvernement n’a pas voulu céder. Plus tard, ces enseignants ont été déployés dans de différentes instances gouvernementales et bénéficiaient d’une allocation à la fin du mois», raconte Yahya Paraouty. 
 
Des enseignants avaient fait une grève de la faim, en janvier-février 1983.
 
Pour le président de l’UPSEE, «si on sait s’organiser, on peut faire bouger beaucoup de choses».  Il cite en exemple la manifestation d’étudiants en février et mars 2007, contre l’abolition des subsides sur les examens du School Certificate et du Higher School Certificate. «Plusieurs syndicats et partis politiques s’étaient ralliés à cette cause. Et le subside a été rétabli», souligne-t-il.