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UEFA/Fair-play financier - Paris SG et Manchester City épinglés

17 mai 2014, 10:48

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UEFA/Fair-play financier - Paris SG et Manchester City épinglés
L'instance européenne de football va ainsi retenir 20 millions d'euros de leurs gains en droits télé et résultats en Ligue des champions. Une somme supplémentaire de 40 millions d'euros pourra également être bloquée si les deux clubs ne reviennent pas à un déficit maximum de 30 millions d'euros la saison prochaine puis à l'équilibre la suivante.
 
Selon une source proche du club parisien, le club de la capitale s'acquittera du versement des 20 millions sur les deux prochaines années (10 plus 10).
 
Les deux clubs devront aussi plafonner leur masse salariale à leur niveau actuel. La sanction vaut pour les deux prochaines saisons pour le PSG dont le montant total des salaires est estimé autour de 230 millions d'euros. Pour City, ce plafonnement vaudra de façon ferme la prochaine saison, la suivante étant sursitaire si l'équilibre financier est atteint.
 
En outre, les deux clubs se voient obligés de limiter leurs dépenses sur les prochains marchés des transferts. Paris, de façon "significative sur les deux prochaines saisons" indique l'UEFA, qui ne quantifie pas la limite, mais dit que que les dépenses du club champion de France seront conditionnées aux éventuelles ventes qu'il réalisera.
 
Manchester City en revanche pourra recruter pour un montant maximal de 60 millions d'euros. Tout autres recrutements seront soumis à une vente préalable.
 
Au total, neuf clubs (Bursaspor, Anji Makhachkala, Rubin Kazan, Zenit St Pétersbourg, Galatasaray, Manchester City FC, Paris SG, Levski Sofia, Trabzonspor), sur les 237 ayant pris part aux compétitions européennes cette saison, ont été pris dans les mailles du filet de la chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) composée d'experts indépendants.

- Contrats surévalués -

Le PSG, champion de France et propriété de Qatar Sports Investments (QSI), et Manchester City, vainqueur de la Premier League anglaise appartenant à Cheikh Mansour, membre de la famille régnante d'Abou Dhabi, sont les deux seules grosses puissances à avoir subi les foudres de l'UEFA, qui entend ainsi assainir les finances des clubs dont les pertes ont atteint jusqu'à 1,7 milliard d'euros en 2011.
 
Le principe du fair-play financier (FPF) est simple: les clubs ne doivent pas dépenser plus qu'ils ne gagnent.
 
Les experts du FPF reprochent principalement à Paris le montant du contrat d'image passé avec QTA, l'office du tourisme du Qatar, d'une valeur de 200 millions d'euros. Selon plusieurs sources proches du dossier, ils estiment à environ 100 millions d'euros par an la "juste valeur" de cet accord passé entre deux entités (QSI et QTA) pouvant avoir "partie liée".
 
Les dirigeants parisiens ont eux toujours défendu le caractère novateur de ce partenariat et le concept de "nation branding". Une thèse encore avancée vendredi par le club qui a regretté dans un communiqué que ce contrat "bien que validé (...), n'ait pas été pris en compte pour la totalité de sa valeur".
 
Manchester City est de son côté notamment puni en raison du montant jugé surévalué du contrat de naming pour son stade, conclu avec Etihad, la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis.

- Réduire la voilure -

Au total, les sanctions ne sont pas aussi lourdes qu'auraient pu le redouter les deux clubs. Michel Platini, le président de l'UEFA, avait d'ailleurs toujours plaidé contre une exclusion des Coupes d'Europe pour les fautifs.
 
Le FPF sonne-t-il le glas de leurs hautes ambitions? Nasser Al Khalaifi, le président du PSG, a assuré dans un communiqué que l'objectif de "devenir l'une des marques globales de sport parmi les meilleures et les plus performantes n'est pas remis en cause par ces mesures".
 
Le 6 mai, l'entraîneur Laurent Blanc s'était dit persuadé que Paris aurait "une grande équipe" la saison prochaine. Il n'empêche, le PSG et le Qatar peuvent sans doute déjà faire une croix sur leurs deux cibles privilégiées: les deux prodiges Eden Hazard et Paul Pogba.
 
Les départs de Jérémy Ménez et, éventuellement, d'Alex, en fin de contrat en juin, pourraient offrir des marges de manoeuvre au PSG. La vente de Javier Pastore, premier gros achat de l'ère qatarie (45 millions d'euros en 2011) au bilan plus que mitigé, n'est pas non plus à exclure.