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Modi en passe de triompher aux législatives indiennes

16 mai 2014, 11:07

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Modi en passe de triompher aux législatives indiennes

Les premiers résultats des élections législatives indiennes, dont le dépouillement a débuté vendredi, prédisent une victoire éclatante de la coalition conduite par le nationaliste hindou Narendra Modi, probable futur Premier ministre.

 

L'alliance conduite par le parti Bharatiya Janata (BJP) est en tête dans 335 circonscriptions sur les 543 que compte la "Chambre du peuple" (Lok Sabha). Sans ses alliés, le BJP est déjà crédité de 273 sièges, soit un de plus que la majorité nécessaire pour former un gouvernement.

 

Les résultats partiels montrent que le Parti du Congrès (centre gauche), la formation au pouvoir depuis dix ans, et ses partenaires réunis au sein de l'Alliance progressiste unie, ne sont en tête que dans 63 circonscriptions, ce qui constitue une déroute historique pour le parti de Gandhi et Nehru.

 

L'héritier de la famille Gandhi, Rahul, est lui-même en difficulté dans sa circonscription d'Amethi, un bastion familial successivement tenu par son oncle, son père et sa mère Sonia.

 

"C'est assez peu réjouissant pour le moment", a déclaré Abhishek Manu Singhvi, du Parti du Congrès, précisant toutefois qu'il attendait des résultats définitifs.

 

"Le gouvernement sera sans aucun doute aux mains du BJP", selon Pranno Roy, patron de NDTV News et analyste politique.

 

Narendra Modi est assuré de l'emporter dans l'une des deux circonscriptions dans lesquelles il s'est présenté, à Vadodara dans son Etat du Gujarat, où il dispose d'une avance d'un demi-million de voix. Il est aussi en tête dans la deuxième circonscription, à Varanasi dans l'Uttar Pradesh.

 

Modi, 63 ans, est le premier candidat déclaré au poste de chef du gouvernement à briguer les suffrages des électeurs de Varanasi ou Bénarès, ville sainte des hindous.

 

Son choix a été largement interprété comme la volonté de renforcer son emprise sur les nationalistes hindous, pour lesquels l'Inde est avant tout un pays hindou.

 

Ses adversaires y voient les ferments d'une nouvelle radicalisation des relations avec la minorité musulmane, à l'image des émeutes interreligieuses de 2002 dans le Gujarat qui avaient fait plus de 1.000 morts, des musulmans pour la plupart.

 

Narendra Modi a promis de débloquer une série d'investissements dans les infrastructures pour relancer la croissance économique, dont le taux est tombé à moins de 5%, son plus bas niveau en dix ans.