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Daphné Doomun : Force de la nature

10 mai 2014, 00:00

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Daphné Doomun : Force de la nature

Palette pétante. Des coulures, des pointillés, des yeux qui ne se lassent pas de regarder. Cela, c’est pour la forme. Ce qui plaît dans le premier solo de Daphné Doomun – qui démarre le vendredi 16 mai à la galerie Amrita Dyalah – c’est qu’il y a aussi du fond.

 

D’autant plus que la coloriste a choisi un thème mille fois rabâché : la Nature. Son défi donc : le renouveler. Ce qu’elle fait en présentant une nature contemporaine. Un travail en trois étapes. D’abord la Nature sublimée, avec la luxuriance de la végétation. Deuxième partie : «J’ai traduit la souffrance de la Nature alors qu’elle-même ne l’exprime pas forcément». Et pour finir : une série de pointillés. «C’est le souvenir que l’on peut avoir de la Nature». Avec, soutient-elle, une, «continuité entre les trois styles».

 

« Couleurs improbables » 

 

Passé le niveau de la réflexion, comment s’y est prise Daphné Doomun, née de mère française et de père mauricien ? Son atout : l’observation. Que ce soit lors de visites au Jardin de Pamplemousses ou dans son jardin à Pointe-aux-Canonniers. Elle grandit avec un crayon à la main. Avec un besoin d’espace pour s’exprimer, ce qui explique l’absence de petits formats dans l’exposition qui restera visible jusqu’au 23 mai.

 

Graphiste de formation, en 2011, Daphné Doomun est engagée, après ses trois ans d’école d’art à Nancy, comme stagiaire dans la maison de couture Kenzo, à Paris. «J’y ai découvert des associations de couleurs assez improbables et j’ai eu un déclic». Au point de la pousser à utiliser la couleur, «pas pour choquer mais pour interpeller».

 

Avec des couleurs que l’on ne retrouve pas dans la Nature – dont les déclinaisons de bleu-mauve qui retiennent le regard – elle fait tout pour restituer une «Nature étouffante mais dans le sens positif du terme». Pourtant, «je n’ai pas un discours écologique», défend-elle. L’ensemble donne des tableaux, dont deux diptyques où, «le corps s’imbrique dans la Nature». Un total de 20 tableaux où la touche dorée sert à, «rendre la Nature précieuse».

 

*Daphné Doomun, Nature à la galerie Amrita Dyalah, route royale Grand-Baie, du 16 au 23 mai.